Un jour, alors que je vivais chez mes parents, et que je regardais Ruquier sur France 2 dans une émission qui s’appelait « On a tout essayé », ma petite sœur fît une drôle de remarque.
- Je lui trouve beau, lui…
- Hein ? Qui ?, lui dis-je
- Lui, là… Je le trouve charmant grave.
Lui là, c’était Christophe Alevêque. Je me souviens encore de cette anecdote, car je ne m’attendais pas à cette réflexion de ma jeune sœur de 17 ans, me pointant du doigt un homme de presque 30 ans son aîné. Et je m’en souviens aussi, parce qu’alors que je regardais cette émission d’un œil, le signalement de sa beauté m’a alors davantage concentrée sur l’identité de ce chroniqueur, auquel je ne prêtais pas attention plus que cela. On n’est pas sérieux quand on a 23 ans non plus.
J’ai donc écouté plus attentivement cet humoriste… J’ai ri. J’ai aimé son cynisme qui ne repose pas sur la méchanceté, et le personnage de vieux ronchon qu’il s’est créé. Après être entrée dans l’univers Alevêque, mélange de Desproges et de Coluche, j’ai découvert aussi son engagement, à gauche bien sûr. Où exactement ? il ne doit pas le savoir lui-même. Mais ses critiques du gouvernement, du PS, et de celui qui nous dirige (Répondant au nom de Zébulon) m’ont très vite séduite.
Je suis donc allée voir son dernier spectacle, « Christophe Alevêque est Super Rebelle !… enfin ce qu’il en reste » dimanche dernier au Théâtre du Rond Point où il s’est produit devant la presse. Il enchaîne des dates* un peu partout en France jusqu’au 30 avril 2010. Je ne dirais qu’une chose : foncez. C’était hilarant, j’ai ri du début à la fin. Il passe de la vie de famille aux actualités, d’une facilité étonnante. C’est bien écrit, frais, sans retenue. On est loin des fausses critiques même pas drôles à la méthode Anne Roumanoff, du genre je-taille-sarko-mais-en-fait-je-vote-trop-pour-lui.
Pour ceux qui ne peuvent pas voir Alevêque en spectacle, ou qui veulent en savoir plus tout simplement, il sort un livre en ce moment « Le petit Alevêque illustré », aux éditions Chiflet&Cie**. Encore une merveille de drôlerie écrit par Alevêque accompagnée de dessins de neuf illustrateurs comme Aurel, Sergio, Gad, et Carali. Le tout donne un livre caustique, percutant et divertissant, à lire par exemple dans le métro en rentrant du boulot pour se rire un peu de cette société à la dérive.