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L’espion qui m’aimait

Publié le 22 novembre 2009 par Dalyna

L’espion qui m’aimait

Oui, on le sait, pirater c’est maaaal.

Sauf qu’il semble que le piratage tant décrié est parfois totalement toléré. L’astuce ? Changer d’appellation. Ainsi, on ne parlera plus cela « piratage informatique de données personnelles » ou « violation de la e-vie privée d’autrui ». On remplacera tout simplement ces termes par e-marketing.

Vous allez voir où je veux en venir, car tout le monde a déjà vécu cette situation. On se balade sur un site marchand pour se renseigner sur le dernier CD ou bouquin qui nous fait envie. Parfois, on l’achète même. Et puis, 10 minutes après, on continue sa vie en surfant sur d’autres sites qui n’ont rien à voir : blogs, presse en ligne… Et là truc de fou : Une bannière d’une discrétion hors pair, fait son apparition et clignote avec acharnement. On découvre alors avec stupeur que le site  « Yahoo!» est en réalité notre meilleur pote, puisqu’il connaît nos goûts, nos envies, voire ceux dont nous n’étions nous-mêmes pas au courant : Il nous propose d’acheter soit un autre CD du même artiste, soit carrément celui qu’on vient d’acheter. Ben oui, les pirates informatiques restent des machines stupides.

Ainsi, il devient dur de cacher ses activités virtuelles à son conjoint ou à ses collègues qui repassent derrière. Il y a peu, j’ai écrit ici un article sur Christophe Alevêque où j’évoquais notamment son bouquin. En me baladant sur le blog de « Maud, journaliste en devenir », que découvre-je ?

L’espion qui m’aimait

Oui, vous ne rêvez pas. Over-blog, qui pense à mon bien être, a eu cette délicate attention de me suggérer de me fendre la gueule un bon coup devant un petit spectacle Alevêque, mais manque de pot, j’ai déjà acheté l’intégrale. Si ça se trouve, c’est même au moment de l’achat que je me suis faite piégée par ce pirate espion… Et ce con de publicitaire pensait peut-être que je les collectionnais, je ne sais pas.

Dans le genre forcing, y’a aussi le lèche e-vitrine qui peut nous trahir furieusement. Exemple, hier soir, entre 2 surfs, j’en profite pour regarder les dernières tendances en vente sur le site de vente privée Brandalley. Mais comme je suis repartie les mains vides, le logiciel n’a pas apprécié semble t-il, et a envoyé illico un petit diable capitaliste me brancher sur les mêmes produits consultés la veille, toujours sur Over-blog, histoire de me sucer un peu le portefeuille.

L’espion qui m’aimait

Attaqués de tout bord par la publicité dans la rue, au cinéma, sous l’abribus, dans le métro, sur les voitures de taxi et j’en passe, voilà qu’on vient nous chercher à domicile sur notre ordinateur. Internet vit grâce à la pub, mais quand on vient trifouiller dans nos cookies pour savoir ce que l’on porte, achète, aime, cette méthode de marketing a franchi une limite : celle de la vie privée. Bravo bande de pirates suceurs de blé, maintenant, tout le monde sait qu’au lieu de finir mon papier, je bavais sur une robe.


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