Pour Bernard-Henri Lévy, le Parti socialiste "doit disparaître"
LEMONDE.FR | 19.07.09 | 07h56 • Mis à jour le 19.07.09 | 11h28
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PS va mourir ? Non. Il est mort. Personne, ou presque, n'ose le dire.
Mais tout le monde, ou presque, le sait. (...) La seule chose sûre
c'est que ce Parti qui fut celui de Blum et de Jaurès est en train de
perdre ce qui lui restait d'âme – et doit disparaître", juge, sans appel, Bernard-Henri Lévy dans un entretien paru, dimanche 19 juillet, dans le Journal du Dimanche.
Pour lui, Manuel Valls "a raison : il faut, de toute urgence, changer le nom" du PS. Le député de l'Essonne "fait partie, comme Royal, comme Strauss-Kahn, comme d'autres, de ceux qui peuvent être à l'origine du big bang et reconstruire sur les ruines", explique-t-il. "A quoi bon se voiler la face? On est à la fin d'un cycle. Le PS est dans la situation du PCF de la fin des années 1970, quand la désintégration s'amorçait et qu'on tentait de la conjurer par des formules incantatoires sur, déjà, la 'refondation', la 'rénovation'", ajoute le philosophe.
MARTINE AUBRY EST LE "GARDIEN DE LA MAISON MORTE"
Martine Aubry est "sûrement quelqu'un de très bien", poursuit-il, mais "elle est dans le rôle de gardien de la maison morte et elle n'y peut rien". Avec une pointe d'amertume, BHL affirme : "J'ai rarement vu des politiques mettre autant d'énergie à s'autodétruire. Si ça ne concernait qu'eux, ce ne serait pas trop grave. Mais il s'agit de l'alternative à Nicolas Sarkozy, de l'espérance des gens", dit-il.
Il faut "dissoudre" le PS, "en finir, le plus vite possible maintenant, avec ce grand corps malade", souhaite Bernard-Henri Lévy, qui estime que "sans des primaires à la française, sans une vaste consultation ouverte, populaire, jamais ne s'enclenchera le processus aboutissant à ce nouveau parti de gauche qui rompra avec la machine à perdre".
BHL : "Le PS est mort"
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