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Mais à quel âge vais-je pouvoir dormir ?

Publié le 08 décembre 2009 par Theclelescinqt

Cette nuit, vers 3 heures, alors que je suis encore en arrêt maladie (je vous passe les détails, il est encore trop tôt le matin...) j'ai été boutée hors de mon lit conjugal par ma drôlesse de 3 ans, Nina en personne (et pas du tout silencieuse, plutôt hurlant à l'injustice). Bon, j'aurais pu continuer à dormir telle une saucisse entre fille et mari, mais j'ai horreur de ça, et je commençais à avoir froid. En effet, depuis bientôt 4 jours, j'endure hautes fièvres et froidures sans discontinuer.

Je me suis donc levée, ai attrapé mon bouquin, mon oreiller, mon plaid, mon pyjama, et suis sortie me chercher un autre pieu quelque part dans l'appartement. Comme il n'a pas poussé depuis mes diatribes continuelles de l'année dernière me faisant affirmer hautement (et parfois un peu agressivement, il est vrai) qu'il est ridicule de forcer une famille nombreuse à vivre dans 67 m2 pour 1 530 euros par mois (et surtout ridicule que ce soient "les prix" -mais que fait le gouvernement?-), je n'ai pas tardé à le trouver : le canapé du salon est toujours là aussi.

Au bout de 3 minutes je me suis dit que question froid un plaid ne serait pas suffisant, et que si ma fille me piquait ma place au lit, je pouvais bien lui piquer sa couette et son livret A. Je déboule dans leur chambre (à ce prix-là il n'y en a que deux pour six).

Il y avait un autre gugus à la place de ma fille, dans son lit !

Qu'à cela ne tienne, toujours arrangeante, l'exploitée du secteur propriétarial que je suis s'apprêtait à partir vers son canapé avec la couette du gus en question, mon aîné en l'occurence, quand finalement une question fondamentale s'est inscrite dans mes idées malmenées vu l'heure :

Mais à quel âge vais-je bien pouvoir dormir la nuit, bon sang de bonsoir ?

C'est vrai quoi, mon aîné va avoir dix ans, mais ne croyez pas que cette histoire de sommeil soit anecdodique. Sur quatre mômes, deux m'ont emmerdée sérieusement et m'emmerdent toujours, le premier et la dernière, à l'image de la nuit passée. Enfin surtout l'aîné. La petite est juste chiante plutôt souvent, comme ce matin où son père l'a traînée hurlante hors de l'immeuble. Il faut la comprendre, elle n'avait pas réussi à mettre un gant toute seule; ça contrarie.

La capacité d'invention de ce modèle d'enfant en termes d'emmerdement maximal de ses géniteurs est considérable, ce qui est encore accru quand 50 % de l'équipe parentale arrive à s'en extraire presque totalement, devinez lequel des deux, mais c'est une autre histoire.

Bref, je décidais finalement d'aller secouer l'aîné, faut pas charrier non plus. Au moins il pouvait dire ce qu'il fichait là.

"Je dors.

- OK mais qu'est-ce que tu fiches dans le lit de ta soeur.

- Eh ben elle a pas arrêté de me dire "viens, viens,...!", et après, quand je suis descendu, au bout d'un moment, elle a voulu me mettre dehors. Mais moi je dors."

D'où les cris à l'injustice de la donzelle vers 3 heures du matin.

Ces mômes, quand ils auront 14 et 20 ans, je leur ferai des petits réveils bien mitonnés, au son du clairon, vers 4 h 30 du matin, avec promenade dans la neige pour se réveiller. Dans certaines écoles militaires on fait ça je crois..

Ou l'école de la Légion d'honneur, pour les filles.J'ai bien un arrière-grand-père qui l'a eue...Il paraît que l'on n'y rigole pas trop non plus.

Et moi, quoique un peu défraîchie et ratatinée, je dormirai tranquille, ça détendra l'atmosphère. Et puis je viendrai vous parler des fleurs, des oiseaux et des jolis bébés tout mignons dans un joli ciel bleu et un océan rose avant de retourner pioncer, un peu comme maintenant.   


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