Aujourd’hui, j’ai erré sous les flocons. Tous petits soient-ils, ils tombaient doucement sur mon visage rougis, mon visage qui retenait sans cesse des larmes, que je ne pouvais libérer… L’espace de quinze minutes pendant mon heure de dîner, j’ai laissé la neige tomber sur moi, alors que tout un chacun s’en cachait, comme si elle était de l’acide. La tête en l’air, j’observais le ciel blanc, en l’implorant. Je ne sais trop ce que je lui implorais en fait, mais je me suis surprise à dire à voix basse ‘’svp…aidez-moi…’’ Une demande fortuite, pour une pas catholique comme moi, une mystique, une païenne. Mais j’ai osé demander, aux cieux, aux petits flocons qui ressemblaient à chacune de mes larmes retenues et au soleil caché telle ma propre lumière.
La tête en l’air, écrasée sous le poids de ma peine, j’ai demandé, prié, supplié. Mais… rien ne s’est passé. Et je suis retournée travailler…