Magazine Journal intime

Mes amis, mes amours

Publié le 03 janvier 2010 par Papote

levyHonte à moi, je n'avais jamais lu Marc Levy !
Je sais qu'il est assez controversé mais qu'il ne laisse pas indifférent...

Je me suis donc lancée mais avec discernement. J'avais vu le film "Mes amis, mes amours", au cinéma et j'avais bien aimé. D'abord, parce que j'aime bien Londres, ensuite parce que j'aime bien Pascal Elbé et, enfin, parce que l'histoire sans prétention m'avait bien plu !
Donc, je me suis dit qu'en choisissant ce livre, ça me permettait d'avancer en terrain un peu connu.

Verdict : j'ai énormément aimé !
C'est facile à lire. Le style est simple. Ca ne se veut pas de la grande littérature classique mais c'est efficace.
Après, je suis incapable de dire si le fait d'avoir vu le film avant et qu'il m'ait plu a pu jouer en faveur du livre. Serais-je aussi emballée par un autre de ses opus ? Je n'en sais rien.
Toujours est-il que, là, je me suis régalée en toute simplicité. Au point même de lire plus d'une centaine de pages le soir en allant me coucher et de me forcer à m'arrêter à la fin d'un chapitre pour ne pas lire toute la nuit...

Bref, pour en revenir au livre en lui-même, c'est l'histoire de deux amis : Antoine et Mathias. Antoine est architecte et vit à Londres (dans le quartier de South Kensington... Trop dur !) avec son fils. Mathias, séparé de sa femme (qui vit aussi à South Kensington avec leur fille) est libraire et vit à Paris. Quand il perd son emploi et qu'une librairie se trouve à céder dans le quartier d'Antoine, ce dernier fait tout pour que Mathias vienne s'installer à Londres. Les deux hommes entament alors une espèce de vie de couple atypique avec leurs enfants et tel un vrai couple s'engueulent, se réconcilient, se soutiennent...

Le tout est accompagné d'une foule de portraits de personnages secondaires pittoresques, drôles, attachants et tous fort sympathiques.

J'ai même appris grâce à cette lecture qu'on ne disait pas "bâiller aux corneilles" mais "bayer aux corneilles" car ce n'est pas l'action de bâiller mais celle d'être bouche bée, de rêvasser niaisement... Je me coucherai moins bête !

Sinon, ce qui est drôle en parallèle, c'est que, l'autre jour, en regardant le film, je reconnaissais certains traits de personnalités.
Si, indubitablement, je fais partie de la race des "Antoine", je connais quelques "Mathias" dans mon entourage...
Vous savez, ceux, par exemple, qui ne donnent pas de réponse à une invitation.
Ceux avec lesquels il est prévu de se faire une séance ciné avec les enfants le dimanche à 17h30 mais qui vous annoncent à 16h qu'ils n'ont pas encore commencé les devoirs, alors vous partez vous balader et à 17h, vous recevez un message comme quoi, si vous pouvez être dans la demi heure suivante au cinéma, finalement, il seront là aussi, alors vous repartez dare-dare chercher lunettes et carte de ciné.
Ceux qui vous demandent s'ils peuvent vous aider et à qui vous demandez juste de mettre le couvert pour repas de fête et qui ont tellement mal anticipé qu'ils ont tout juste le temps de sortir de la salle de bains quand les invités arrivent.
Ceux qui modifient et re-modifient le programme des activités du jour où vous gardez leur enfant sans même penser à vous demander si, vous, vous aviez prévu quelque chose, parce que c'est à leur enfant de décider ce qu'il préfère.
Ceux qui trouvent que ce serait sympa de passer l'après-midi au coin du feu et qui poussent leur fauteuil pour mieux vous laisser passer avec votre panier de bûches.
Ce n'est jamais méchant et grâce à eux, il y a toujours un brin de fantaisie dans l'existence.
Ce sont même des gens charmants, attachants qui vous promettent toujours monts et merveilles mais qui le promettent tellement qu'ils peuvent rarement le tenir...
Ce sont des gens chaleureux et amicaux, toujours le coeur sur la main et qui, au final, sont très heureux puisqu'ils font à leur guise et que les autres suivent...
Et, moi, je fais partie des Antoines qui sont maniaques et beaucoup moins drôles mais qui apprécient que la maison soit prête (ainsi que sa propre petite personne) quand des invités arrivent, qui anticipent pour essayer de se rendre disponible quand les autres le seront, qui quand une copine lui demande son aide pour un déguisement un samedi (alors que le dimanche elle a 17 personnes à faire manger chez elle) s'arrange pour prendre une heure dans son emploi du temps, etc.
Ne vous méprenez pas, les Antoines ne sont pas des saints, ce sont des casse-pieds, des empêcheurs de tourner en rond, des troubles-fête. Mais, les Antoines, on sait aussi où les trouver et, pour moi, même si ça me fatigue physiquement et nerveusement, c'est le plus important !
Ca ne me met même plus en colère (ou si, un petit peu, sur le coup ! Je suis une râleuse, ne l'oubliez pas !) et je sais que je devrais en faire moins puisque d'autres sont plus heureux et détendus comme ça mais je n'y arrive pas...
J'aime bien ce livre et j'aime bien Antoine car je me retrouve en lui (moins caricatural, quand même, j'espère !) et je me dis que le monde a besoin des Mathias pour mettre un peu d'impromptu et pour agrémenter nos existences...
A moi, peut-être, de faire l'effort de devenir un peu Mathias sans me trahir et, surtout, sans attendre que les autres fassent l'effort de devenir un peu Antoine...

La question est de savoir si, maintenant, j'oserai attaquer un autre Marc Levy ou si j'en resterai sur cette bonne impression...

A bientôt !

La Papote


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