C’est beau la neige… (part. II)

C'est beau. Surtout quand c'est tout frais.

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La neige c'est magnifique le matin, au réveil. Quand Robert sort de son lit, s'enveloppe de son plaid à fleurs et ouvre ses volets, du haut de 4 étages, lui aussi trouve ça très beau.
Mais 5 minutes, pas plus ! Dès qu'il s'est retourné vers sa penderie, les problèmes et autres questions existentielles arrivent par grappes. Savoir quels seront les habits qui ne craindront ni la neige, si le sel et passeront le barrage des règles d'habillement du travail relève du jeu d'échec.

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Passe la journée. Entre humidité et glissades.
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C'est beaucoup moins beau le soir, la neige.

Dans les villes, ça égaye les bords de route par des gros amas de gadoue anthracite fleurant bon le pot d'échappement. A Paris, en bas des pentes du Sacré Cœur (de celles de la Croix Rousse à Lyon), s'amoncellent les véhicules dont les pneus n'ont pas assez adhéré pour parvenir en haut des collines urbaines. Les services d'urgences sont envahis par ces filles qui ont cru que ça allait fondre avant midi et ont, imprudemment, sorti les talons de 12. Ahah ! Présomptueuses !

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Passe la nuit. Les SDF tombent au même rythme que les feuilles en automne sous la douce brise ; dans un silence poétique.
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C'est trop archi pourri la neige, après une nuit polaire !

Tout le monde a pataugé dedans à longueur de journée la veille. Pas mal de commerçants, moins consciencieux que la patronne de Robert, n'ont pas déneigé devant chez eux et, grâce au réchauffement climatique négatif (une première scientifique d'ailleurs !) on a… on a… une super patinoire olympique plus mortelle qu'un lame de rasoir.

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Et du coup, après le froid qui débarrasse des SDF et des virus, la neige aide la CNAV en faisant le vide parmi les vieux les moins agiles.

C'est beau la neige. C'est sain pour la société !