The last stretch ou les dernières chroniques d’une travailleuse tourmentée no more

Non mais, quel titre, ouff! Je fait un Elvis Gratton de moi-même en parlant en bilingue! ;-P Et de plus, j’abuse avec passion des parenthèses et des anglicismes dans ce texte. Alors, pardonnez-moi, mais il est très tard, et je flotte encore sur un nuage de bonheur me faisant un peu perdre les pédales, mais au moins, c’est avec un sourire!
J’écris ce texte dans la nuit du dernier week-end avant ma libération. Oui, car tel est ainsi que je perçois ma situation professionnelle. Il y a quatre trop long mois, j’ai débuté un emploi que je croyais allait être une belle expérience, un virement de carrière, ma chance d’apprendre non pas un, mais deux domaines, bref, j’y voyais que du positif, sauf la baisse (assez phénoménale tout de même) de salaire. Quelle ne fut pas ma (mauvaise) surprise de me rendre compte que l’emploi du siècle s’est avéré être un des pires de ma carrière entière. ATTABOY, mais quelle merde que ce job!!!!
Je suis passée de la déception à la colère, à l’incompréhension, à l’impression d’avoir littéralement reculé de dix ans dans ma carrière, à finalement être (bien malgré moi, mais par la force des choses) résignée. Oui, résignée, parce que la situation professionnelle de mon conjoint était devenue précaire, je me suis dit ‘’bon ben, t’as pas le choix hein, la Tourmentée, endure stie’’. C’est ce que j’ai fait. Jusqu’à un concours de circonstance totalement débile, que je vais me faire un plaisir de vous expliquez, puisque bon, c’est l’idée de ce texte!
Il y a environs trois semaine, un ami à moi qui se cherche un nouvel emploi, aperçoit une annonce pour un emploi. Il me dit que c’est à l’adresse de mon ancien boulot (que j’adorais), ce qui, drôle d’hasard, était aussi devenu le lieu de travail de mon conjoint (oui, le monde est petit, faut croire). Il me nomme le nom d’une personne, et je reconnais le nom; J’ai travaillé avec lui dans mon ancien boulot. Je décide donc d’appliquer, avec grand espoir d’un rappel. Rappel qui jamais ne vint. Au bout d’une semaine, je réenvois un courriel à cet homme, et décide d’envoyer un courriel à mon ancien patron (avec qui j’ai gardé contact depuis que le grand boss m’a coupé mon poste, puisque je coûtais trop cher, étant Québécoise de souche, vous vous souvenez de cette histoire?).
Alors donc, mon ancien patron m’écrit en m’expliquant que justement, au sein de mon ancien boulot, tout changeait. Le Big (fat-ugly-son-of-a-bitch-motherfucker) Boss qui m’avait lamentablement crissée dehors en décembre 2008 était parti, qu’un autre boss avait prit la place, et qu’une employée (la seule que je ne pouvais pas supporter à l’époque) quitterait son poste à la fin janvier. Il m’expliqua qu’il ne savait pas si le nouveau boss voudrait réengager quelqu’un d’autre, mais qu’il me garderait une place si tel était le cas. Eh bien, mercredi dernier, un ancien collègue de cet endroit m’envoit un courriel, tout en incluant mon ancien patron dedans, et tiens donc, mon ancien patron me réécrit aussi vite avec une seule phrase de deux mots : Call me.
Instantanément, mon cœur bat la chamade, non, disons-le comme c’était : JE CAPOTE! Je réussis à l’appeler seulement deux heures plus tard, à ma pause, et voici le moment que j’attendais. Il me propose un poste, temps plein, pas de risque de me faire liquider, pardon, licencier par le Big (fat-ugly-son-of-a-bitch-motherfucker) Boss, car il n’est plus là, etc…. Au comble du bonheur, je dis oui pour la rencontre. Le jeudi, j’allai revoir mon ancienne gang, et fût accueillie littéralement comme une reine! Mon ancien-nouveau patron me pris dans ses bras en me disant ‘’I’m so glad to see you here!’’ Mes anciens-nouveaux collègues sautaient de joie. Je dois vous dire que je n’avais absolument plus aucun calme ni force réelle pour passer l’entrevue avec le nouveau Big Boss, mais le tout fut réglé en moins de 10 minutes; Le mot d’ordre, de tout le monde, était combien mon retour était désiré, voulu, et que mes compétences comme ma personnalité étaient appréciées.
J’ai quitté avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, et les larmes aux yeux de bonheur, car pour la première fois de ma vie, j’obtenais ce que j’avais souhaité professionnellement. Je compte donc les secondes jusqu’au 15 février, car j’ai hâte d’aller travailler, ce lundi matin d’hiver, et savoir qu’où je m’en vais, je suis à ma place. J’ai l’impression de retourner à la maison… Quel sentiment grisant, remplis d’ivresse pure de bonheur.
MAIS, avant ce jour, il me reste trois jours de merde à endurer pour mon employeur présent. Gentille ai-je été, de donner un préavis (je ne sais, mais crissement pas, pourquoi j’ai fait ça d’ailleurs), je vais devoir subir cet endroit puant encore trop longtemps. Barbue et ses babillages, qui sont de pires en pires. Lol, qui ne cesse de loler à tout vent, tout en foutant absolument fuck-all du boulot qu’elle doit faire (et qui d’ailleurs semblait vraiment déçue de mon départ…ben oui criss, je faisais sa job!!!!!!), Fifon qui sûrement me fera la morale encore dans un des dossiers, Béquilles et son air de mongole, me regardant avec ses yeux crosside, et aussi, sans oublier, Neo, le maître des lieux.
Neo, le patron se créant un harem de jeunes demoiselles, afin de les traiter comme un tyran des temps moderne, qui a perdu toute sa consistance quand il m’a vu arriver, vendredi matin 8h30, avec ma lettre dans les mains. Priceless!!! Mon air suffisant, presque baveux, hautain même, en lui disant que je quittais, avec bonheur, cette job de merde. Ce moment, ne serait-ce que celui-ci, fût un des plus gratifiants de ma carrière. ''’Je te laisse quitter à regret'', me dit-il. Et moi, tout sourire, lui répondant ''Tu ne me laisses pas quitter, je quitte point, et avec joie!'' L’ai-je dis, priceless!!!
Je n’ai pu m’empêcher de remarquer la réaction des gens quand mon départ fût annoncé. Il y eut très exactement trois personnes qui ont réagit. C’est tout. Bon, deux collègues étaient absentes, mais quand même… Trois personnes!!!!!!! Il y eut Lol, mais ses motivations étaient bien mal intentionnées. Une autre d’une espèce d’air de bœuf, qui n’était que curieuse. Et une seule qui semblait réellement déçue. Dans ma tête, je revoyais mes anciens-nouveaux collègues m’accueillir à bras ouverts, mon patron me serrant dans ses bras, et je compris que ma place était encore plus là-bas que je l’aurais cru…
Je quitterai donc cet endroit mercredi, après quatre mois de déloyaux services, pour retourner vers ce que je souhaitais, sans oublier de me permettre deux jours de congés (merci à mon petit 4% accumulé). La vie, comme pour me faire réaliser que je faisais un bon choix, s’est arrangée pour me faire voir cette citation, la journée même de mon entrevue (si on peut appeler cela ainsi!) : '' Tout métier qui ne fait pas oublier le travail est un esclavage. '' Alors, autant que j’ai pu avoir des doutes, des craintes, des peurs, autant que je n’ai jamais été aussi sûre de mon choix que maintenant. Et si jamais au grand jamais, j’ai fait une erreur, j’aurai des remords et non des regrets.
Vivement le début de mon ancienne-nouvelle vie!