Il y a quelque temps

Il y a quelque temps, je croyais. Il n’y a pas si longtemps déjà, tu m’as fait croire, donné de l’espoir. Il y a quelque temps encore, je souriais à tes promesses vides, mais avec le temps, mes illusions se sont tues. Mes illusions sont devenues réalité, tuant à jamais mes rêves futiles de vérité. Une réalité douloureuse, pour enfin me ramener sur terre.
Il y a quelque temps, j’aurais tout donné. Il n’y a pas si longtemps déjà, tu as tout pris ce que tu pouvais. Il y a quelque temps encore, je ne voulais pas comprendre, mais avec le temps, j’ai compris. J’ai compris que tu n’étais là que pour utiliser mon être, me vampirisant de tes gestes et paroles. J’ai compris que je devais m’éloigner, pour enfin me guérir de tes morsures malignes.
Il y a quelque temps, j’aurais été dévastée. Il n’y a pas si longtemps déjà, tu m’as laissée décontenancée, déséquilibrée. Il y a quelque temps encore, j’ai explosé en larmes, mais avec le temps, mes larmes sont devenues de la rage. Une rage de surmonter ma peine, ma désillusion, mon désenchantement. Une rage, pour enfin créer le détachement.
Il n’y a pas si longtemps, j’aurais pleuré ma peine, mais avec le temps, je souris de voir que tes morsures ne m’ont pas laissée en larmes, mais enragée, éprise d’une fureur de m’en sortir, maintenant et pour toujours. Il n’y a pas si longtemps, tu m’aurais brisée encore, mais avec le temps, j’ai compris que tu n’as plus ce pouvoir, plus maintenant et plus jamais.