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Le tour du cercle

Publié le 18 février 2010 par Tourments
Bizarre comment la vie m’a ramenée sur mes pas, encore une fois. J’ai tendance à invariablement revisiter mon passé, que je le souhaite ou non, comme si j’étais une âme errante en quête de vérité. Vérité, ou simplement, en quête d’une conclusion différente pour une histoire s’étant terminée en queue de poisson, je ne sais trop, en fait.
Je constate que j’ai repassé à travers toutes mes plus grandes aventures au moins deux fois. Les conclusions se sont avérées toujours les mêmes, passé et présent. Que ce soit avec des amis, des amours, de la famille. Des personnes qui sont réapparues dans ma vie, sans jamais vraiment que je les cherche. On m’a beaucoup (trop) cherchée, et je cédais, en croyant vainement que cette fois, le dénouement serait meilleur. Erreur. Les gens ne changent pas, ou si peu, ou en pire. À quoi bon? Je l’ai fait, ça n’a jamais rien donné. Je me suis juste interrogée pourquoi, à ce point, le passé semble avoir besoin de refaire surface au présent, alors que je m’en crois guérit, que je crois la page tournée, le livre rangé dans la filière treize.
Et me voici, encore, à revisiter le passé. Pour une première fois, ce coup-ci, dans le domaine professionnel. Me voici bien assise à mon grand bureau, éclairée et réchauffée par le soleil entrant par la grande fenêtre à mes côtés. Ma musique jouant et emplissant mes oreilles et mon esprit de sons agréables. Mon boulot bien classé et trié, que je fais assidument car j’adore ce genre de tâches, j’ai le sourire aux lèvres et le cœur léger. ''Not a care in the world'', comme disent les anglos, mais pas tout à fait, car je me sens insécure, dû justement au passé.
Ma première semaine s’achève, et tout est comme avant. Je me sens aussi bien, aussi à ma place. C’est le principe même du bien-être de mettre de vieilles pantoufles usées, juste parce qu’on s’y sent bien et confortable. Mais malgré cela, une petite pierre m’écorche les orteils, en me souvenant qu’on m’a tout de même jetée aux ordures il y a un an et demi comme si je n’étais rien… Comme tant de gens de mon passé/présent l’ont fait d’ailleurs.
Mais j’ose espérer que ce bien-être que je ressens perdurera, ainsi je pourrai dire encore comme les anglos, car cette expression est réellement comment je me sens, mais que je ne me laisse pas aller à la sentir complètement; ''I’ve come full circle''. J’ai fait le tour du cercle, enfin. J’aimerais réellement pouvoir penser que je n’aurai plus à tourner en rond à l’avenir, ou du moins, pour un avenir d’une longueur acceptable… Le sourire aux lèvres, le cœur léger, je suis à ma place, cette place que j’ai tant aimé et aime encore autant, et j’espère, pour longtemps.
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