Ce sont les vacances et P'tite Louloute est avec son Papa jusqu'à samedi soir, donc j'en profite pour me faire des toiles dans tous les sens...
Alors, parce que j'en avais envie (et pas seulement pour voir George sur grand écran !) et parce que j'ai eu de bons échos de Miss Rainette et de Mam'Julie, je suis allée voir "In the Air" et, croyez-moi, il faut en vouloir parce qu'il y a un tel nombre de sorties en ce moment que les films tournent vite et que j'ai eu du mal à trouver une séance...
Enfin, bref, j'ai réussi !
Bon, si je vous dis que George est parfait, je crains que vous ne me traitiez de midinette mais, franchement, il est craquant, charmant, beau mec. Il a une voix à faire se damner une bonne soeur et quand, en plus, on connaît un peu ce qu'il est à l'intérieur, ses engagements, ça devient difficile de ne pas craquer...
Bref, en dehors de toutes ces qualités, il tient le film à bout de bras et il le tient très bien.
Du coup, ses partenaires féminines ont du mal à tirer leur épingle du jeu et à être autre chose que des faire-valoir...
Donc, c'est l'histoire d'un mec (oui, je sais elle était facile !) qui travaille pour une boîte qui s'occupe de licencier et, vaguement, de reclasser les types laissés sur le carreau.
Il est en déplacement les quatre cinquièmes de l'année et cela lui convient parfaitement car il est dans sa philosophie de ne s'attacher à rien ni à personne.
Un jour son patron lui adjoint une jeune femme fraichement diplômée afin qu'il lui apprenne les subtilités, l'art de licencier.
Il rencontre aussi, un soir, une femme qui, comme lui, passe sa vie dans les avions et les hôtels mais avec laquelle il entame quelque chose qui pourrait ressembler à une relation par intermittence.
A la sortie, cela a été le "match" entre le "définitivement désespéré" et le "résolument optimiste"...
En effet, il est clair que, si le film n'est pas un drame à proprement parler, les idées de fond, la philosophie sous-jacente sont extrêmement cyniques. Et, là, le débat s'est engagé entre les partisans du fait que ce film est complètement désespéré et ceux qui pensent que, malgré tout, il y a une lueur d'espoir.
Le film aurait pu tomber une bonne douzaine de fois dans les panneaux des bons vieux clichés (le vieux baroudeur face à la jeune inexpérimentée, le grand loup solitaire qui découvre qu'il y a autre chose dans la vie que son petit nombril, la prise de conscience des conséquences d'un licenciement, etc, etc) et, pourtant, Jason Reitman slalome presque aussi bien que Bode Miller entre tous les écueils de la facilité.
Ryan Bingham (George) n'est ni bon, ni mauvais. Il est comme il est avec ses défauts dont il ne s'excuse pas, avec sa vie telle qu'il se l'est construite. Il est empreint d'un certain fatalisme, d'une certaine lucidité et c'est ce qui fait aussi énormément dans le cynisme ambiant.
Les choix des personnages (tous autant qu'ils sont, même le futur beau-frère), leur caractère ne sont pas non plus empreints que de bons sentiments gluants, ils sont juste humains mais ce qui me fait dire qu'il y a une petite lueur d'espoir (parce que, bien sûr, je fais partie de ce groupe là), c'est qu'il y a, malgré tout, des prises de conscience qui, même si elles ne changent en rien la face du monde ou leur existence, sont des petites graines qui peuvent germer et faire bouger ou orienter leur futur... ou pas... Va savoir !
Bref, j'ai passé un bon moment de cinéma comme je les aime.
A bientôt !
La Papote
PS : J'en ai encore d'autres que j'ai envie d'aller voir et même que j'ai vu pas plus tard qu'hier soir mais j'arrive plus à suivre... Alors, je vous raconterai un de ces quatre mais pas maintenant...