Magazine Journal intime

Sherlock Holmes

Publié le 19 mars 2010 par Papote

19227477Dans ma fameuse "Moovie Week" d'avant les vacances, j'étais allée voir aussi "Sherlock Holmes" (oui, je sais, ça commence à remonter à Mathusalem mais j'ai trop de choses à vous raconter)...
Les échos entendus avant étaient très tranchés et comme j'ai l'habitude de prendre les critiques cinéma avec un certain recul, voire un recul certain, je suis allée me faire mon opinion toute seule...

Et, franchement, j'ai trouvé le film ex-ce-llent !!!
Vous savez, quand vous ressortez d'un film d'aventures et que vous avez envie de bondir partout, de casser du méchant, de vous mettre à fumer la pipe... Ben, c'était moi !!!

Je ne suis pas une grande spécialiste de Sherlock ni des romans de Sir Arthur Conan Doyle, donc, peut-être qu'il y a des inepties qui ne m'ont pas choquée mais, une chose est sûre : de ce que je connais des personnages et de l'esprit des bouquins, c'est tout à fait dans le ton !
Je ne sais pas vous mais Sherlock m'ennuie avec son flegme, son sérieux qu'on nous a collé à longueur d'adaptations. Là, j'ai retrouvé le côté déjanté que j'avais appréhendé dans les livres (enfin, les 1 ou 2 que j'ai lus), le véritable esprit du détective londonien le plus barge de la littérature.
Je vais même vous avouer que je suis étonnée que ce soit un mec comme Guy Ritchie (je ne suis pas très fan) qui ait réussi à faire ça, à nous dépoussiérer, à restaurer le tableau pour qu'on puisse en retrouver toute la couleur originale.
Ah, si, bien sûr, on me souffle dans l'oreillette que Sherlock boit comme un soiffard et que, ça, c'est du grand n'importe quoi ! En effet... En même temps, il se serait drogué à la cocaïne tout le long du film, on aurait crié au scandale parce que le héros incitait les jeunes à se droguer et, pourtant, dans les bouquins...
Même que, il ne porte jamais son manteau à capeline et sa casquette... On n'entend jamais Watson dire la célèbre phrase... Sauf que, dans les bouquins, Sherlock est débraillé et ne porte pas de casquette et que la phrase de Watson sort d'un film mais n'a jamais été dite dans aucune aventure livresque... C'est ballot comme les images d'Epinal peuvent déformer l'esprit initial !
Le film nous montre un homme fantasque, excessif, à l'esprit brillant, au sens de la déduction incroyable (et j'adore le fait qu'on nous montre les petits détails qui lui permettent d'en arriver à ses conclusions, sa capacité à anticiper, à calculer juste avant d'agir).
Il est évident que Robert Downey Jr et son interprétation rangent définitivement le pâle Basil Rathbone et le prévisible Michael Caine au placard.
On sent à peine l'homosexualité poindre le bout de son nez... Ouais, il est pas content que son pote, son frère se marie... Ok mais pas de quoi en faire un étendard de la cause gay, non plus !
Ils n'en ont pas non plus fait un héros body-buildé à l'extrême. Il ne monte pas le long des murs et ne saute pas au plafond.
Il se moque éperdument de ce que les autres veulent ou décident, ce qui lui importe, c'est lui (Watson veut se marier, il manigance pour l'en détourner. Watson a un rendez-vous, Holmes s'arrange pour l'appâter ailleurs, etc) même si on sait qu'il peut être dévoué à ceux qu'il aime... parfois !
Et, pourtant, Watson n'est pas le benêt, le sempiternel faire-valoir du héros. Non, il prend sa vraie dimension. On redécouvre la subtilité du personnage, le côté coincé mais aventureux. En plus, Jude Law est agréable à regarder, ce qui ne gâche rien, ceci dit en passant...

Le scénario a un côté fantastique, ésotérique donc, que les esprits chagrins empreints de rationalisme restent chez eux : bien sûr qu'il y a des choses invraisemblables mais c'est aussi le fonds de commerce d'Holmes ! Il n'a jamais joué dans le banal vol de bijoux. Il y a toujours une dimension un tantinet surnaturelle.
Et puis, franchement, à la fin, j'ai eu beau chercher, je n'ai décelé aucune incohérence. Les explications se tiennent et tout s'enclenche parfaitement comme les pièces d'un puzzle !

Il n'y a pas de violence outrancière. L'esprit cabochard qui règne entre les deux héros m'a beaucoup amusé. Les décors de Londres sont sublimes (le chantier de construction du Tower Bridge m'a carrément fait rêver). La musique et le rythme de la mise en scène vous emportent de la première à la dernière minute.
Ce film n'est pas le chef d'oeuvre du 7ème art mais c'est un film extrêmement plaisant... et même que, s'il y a une suite, je prends ma place direct !
Bon, ceci dit on m'a dit que j'étais un public "facile" alors...

A bientôt !

La Papote


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