Recouvrant la place publique d’un voile bleu
Une mélancolie s’empare lentement des lieux
Le temps s'est arrêté dans l’air doucereux
Le silence s'abat sur les toits des maisons
Les dernières âmes sont rentrées chez elles
Les ultimes lueurs présentes sont celles
De leurs éphémères illusions
La vie se résume à de furtives ombres
Qui passent par instant devant les fenêtres
Bientôt le sommeil règnera en maître
Durant la froide nuit sombre
Le regard posé sur la vitre gelée
J'observe calmement les lumières mourir
Dans mes nuits solitaires et éveillée
Dont j’ai peine à me départir