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Sans tabou: épisode13: Des pulsions

Publié le 21 avril 2010 par Bella_ragatsa
Sans tabou: épisode13: Des pulsions
Deux jours passèrent si vite. Sabrine, se tenait dans sa chambre, elle habillait son enfant, avec une expression d’une immense émotion. C’était le samedi, que Nader avait prévu pour emmener le petit chez lui à la maison du chott. Et toute cette comédie montée, était faite pour brouiller Ranime et sa binôme, en leur faisant croire, qu’ils allaient voir l’un des responsables d’adoption pour une organisation spécialisée en la matière, et avoir une idée sur toute la paperasse nécessaire. Elle avait avalé à Ranime aussi, qu’elle allait laisser le petite quelques temps, chez eux, pour des éventuels tests psychologiques, pour mesurer sa sociabilité , et dénicher des potentiels problèmes de santé vu, qu’au-delà, de l’âge de 3ans, l’adoption d’enfants devient difficile, puisque les enfants prennent conscience de leur entourage et leur mémoire serait plus active, et pis encore, les familles en quête d’adoption, préfèrent le plus souvent des nouveau nés, et donc, une telle procédure ne serait aisé, du tout.
Un tas de petits mensonges tissés avec soin de la part Sabrine, qui avait ce talent de mentir comme elle respirait et cette fois-ci, elle avait une légère touche de l’histoire de la part de Nader qui est venu jusqu’à l’appartement pour l’aider à déployer les arguments adéquats, pour éviter le moindre vice dans leur faux conte qui pourrait enraciner le doute dans l’esprit de Ranime, qui n’était pas bête du tout, et faire tomber tout leur plan à l’eau.
Malgré la bonne argumentation, Ranime n’était pas convaincue. Elle croisa donc les bras s’assit sur le bord du lit, en baissant les yeux, pour ne pas croiser ceux de Nader, qui la suivait depuis un moment d’un regard si indécent.
- Et est ce que je peux lui rendre visite pendant ce temps là ?
Un petit silence plana alors Nader, sourit et répondit d’une voix assez confiante.
- Oui bien sûr !
Elle leva vers lui son visage d’ange et sourit en adressant cette fois-ci la parole à Sabrine.
- T’es sûre que c’est ce que tu veux vraiment ?
Sabrine enfila le pull à col roulé à Amine et murmura d’une voix basse.
- C’est pour le bien de mon fils que je fais ça….
Ranime, se leva doucement et continua insistante.
- Pour ma part, je pense qu’un enfant qui grandit auprès de sa vraie mère, même si elle n’a pas les moyens pour lui assurer un bel avenir serait plus heureux que de le confier à une famille étrangère dont tu ignores tout sur elle.
Là, Nader interférera en allumant une cigarette.
- Je ne suis pas d’accord avec toi là-dessus, cette organisation détient des dossiers, sur toute famille en quête d’adoption, et ils étudient, cas par cas, toute procédure pour le bien de l’enfant, et Sabrine, saura où habite la famille adoptive et aura leurs cordonnées en cas où elle désire le revoir.
Mi-convaincue, Ranime traça un faible sourire. Au fond d’elle-même, le concours permanent de Nader, et son implication dans l’histoire, la laisseraient un petit peu perplexe, alors gentiment, elle saisissait sa copine par la main et dit.
- Je peux te parler un petit moment en privé.
Sabrine, colla une douce bise sur le front d’Amine et répondit, en souriant.
- Oui, bien sûr.
Une fois seules à la cuisine, Ranime ouvrit le réfrigérateur saisissait une bouteille de lait, et dit en remplissant la moitié d’un verre.
- C’est Nader, le père, n’est ce pas.
- Pardon ? s’écria Sabrine, tellement surprise.
Ranime, colla le dos sur la porte de réfrigérateur et poursuivait, avec un regard plus sombre.
- T’aurais dû me le dire depuis le départ.
- Tu délires complètement. Et en riant nerveusement, c’est vrai que c’est mon patron, mais c’est un très bon ami avant d’être un patron.
Ranime croisa les bras, et leva un sourcil d’une façon rigolote et reprit.
- Oui, c’est sûr ! comme si je ne le connaissais pas ? et en brandissant son verre nerveusement, il était prêt à te renvoyer il y a quelques semaines , et maintenant , tu viens me dire que c’est un bon ami, et qu’il cherche à t’aider ?
Et en s’approchant de sa colocataire, tout en la tapotant avec le verre sur sa poitrine, doucement.
- Mais si mon hypothèse est confirmée, dans ce cas, je peux comprendre qu’il soit impliqué dans l’affaire autant que toi, vu qu’il est marié et qu’il ne veut courir le moindre risque qui pourrait foirer son mariage.
Puis comme si elle parlait à elle-même, elle disait en se moquant.
- Une famille d’hypocrites.
Et se rappelait par la suite les baisers chauds échangés entre Ghada et son amant, leurs retrouvailles dans la cafétéria à rue de Paris, de son rancard avec Kamel, qui s’est avéré le petit frangin de son fougueux d’amoureux Akram, lui demandant le mariage le même jour.
- Hypocrites ? s’écria Sabrine, puis sans la manquer d’un regard inquisiteur, de qui tu parles ?
- De personne, dit Ranime en sirotant du lait, puis en essuyant sa bouche, oublie !
Curieuse, Sabrine la tint de son bras et dit en plongeant son regard dans le sien.
- Tu parles de Nader et de sa femme ?
- Plutôt de sa femme et de ses frères. S’écria Ranime, nerveuse.
- Ses frères ?
Et en s’effondrant sur l’unique chaise qui se trouvait à la cuisine.
- Je pensais qu’elle avait un seul frère, Akram.
Ranime ouvra la petite fenêtre de la cuisine et reprit sans regarder sa colocataire.
- C’est ce que je croyais moi aussi, jusqu’à jeudi dernier. Puis en tournant vers elle son visage, tu te rappelles, le beau gosse dont je t’ai parlé, après l’anniversaire ?
Sabrine, souriait, se leva et balbutia en s’approchant de son amie.
- Oui, le mec qui t’a plu !
- Oui, exactement ! et d’une certaine tristesse, maintenant je n’ai plus le droit de penser à lui, c’est le petit frère de mon enseignant.
Sabrine, la suivait d’un doux regard et se demanda.
- Est-ce que t’as des sentiments pour lui ?
Troublée, Ranime s’écria.
- Je ne sais plus rien Sabrine, et tellement frustrée, il est très beau, c’est mon type de mecs, il est rigolo, et très gentil, mais je ne le connais pas assez et je n’ai eu qu’un unique rancard avec lui, ce jeudi ! et en avalant des larmes, heureusement, que j’ai su à temps qu’ils étaient frères.
- Je n’arrive pas à te croire ! rajouta Sabrine, épatée. Si c’était le cas pourquoi mon patron ne m’a jamais parlé de ce petit frère de son meilleur ami ? et en riant, c’est peut être ce Kamel, qui ment !
- Non, il ne mentait pas ! et en soupirant, il était tellement touché à la vue de sa sœur avec un homme.
- Sa sœur avec un homme ? et en ouvrant la bouche de surprise, ne me dis pas que la femme de patron a un amant ?
Ranime mit son verre d’un geste nerveux sur le lavabo et dit.
- Je ne sais pas ! et en fermant les yeux, pour se débarrasser de la scène qu’elle a vue au bon milieu de la nuit, c’est peut être un vieil ami à elle, je ne sais plus rien !
Sabrine, non convaincue, laissa un faux sourire gagner sa frimousse et reprit.
- Oui, un vieil ami. Et en cherchant à croiser le regard de Ranime, alors t’as bien réfléchi à la demande de ton prof ?
Ranime, la regarda tristement, et murmura aux bout des lèvres.
- Pas encore ! puis en changeant de sujet, alors est ce bien son père ?
- Qui ?
Ranime l’injecta d’un regard désagréable alors Sabrine s’écria.
- Je t’avais dit que c’est non ! et en colère, son père est un certain Adham, qui m’a quitté dès qu’il la su !
Puis elles entendirent quelqu’un frapper à la porte et quelques secondes après, Nader montra sa tête en traçant un léger sourire.
- Je crois qu’il est temps qu’on parte ! le rendez-vous est dans une demi-heure.
- J’arrive ! dit Sabrine, en souriant.
Pendant ce temps là, Nader descendit l’attendre dans la voiture, et Sabrine ramassa les quelques affaires éparpillées un peu partout dans les deux chambres, puis en adressant la parole à Ranime.
- Passe une belle journée, ma chérie !
Dix minutes, plus tard, elle fut dans la voiture. Nader, était calme, très même, il fumait une cigarette, sans regarder son employée. Elle donna un sachet de popcorn à Amine en lui disant.
- Tu restes sage d’accord ? tonton Nader, n’aime pas les vilains garçons.
Le petit enfant, secoua la tête, pour dire oui et se mit à manger, quant à Nader, il mit la voiture en marche. Sabrine, alluma une cigarette à son tour et dit, en cherchant à croiser son regard.
- T’as tout entendu, n’est ce pas ?
Il prit un dernier souffle de sa cigarette, et jeta le cadavre par la fenêtre en niant.
- Je ne sais pas du quoi tu parles.
Elle croisa les bras et continua avec son ironie énervante.
- Oh, vous les hommes ! vous ne supportez jamais qu’une femme vous doublera !
D’un geste démesurément colérique, il l’agrippa de son bras à lui enfoncer ses angles dans sa chaine et cria, furax.
- Tu vas la fermer, sale pute ! sinon, je te jetterai par la fenêtre ! et en la bornant de l’un de ses regards de psychopathe, tu sais très bien que je le ferai.
- Lâche moi Nader ! s’écria Sabrine perturbée, et en regardant Amine, la face jaunie, tu fais peur au gosse !
- Je m’en moque de ton gosse ! s’écria-t-il en frappant si fort le volent, puis en ingurgitant sa salive pour se calmer, ce que je te demande c’est de la fermer jusqu’à ce qu’on arrive à la maison du chott !
- Ok, ok ! dit Sabrine, en débarrassant son bras.
Quelques minutes plus tard, elle prit la parole à nouveau.
- Dis- t’as trouvé finalement une personne de confiance pour avoir des faux papiers pour le gamin ?
Il se taisait un long moment comme l’ignorant puis en s’arrêtant au stop.
- J’ai un homme en tête, mais il n’est pas disponible pour le moment !
Furieuse, elle tourna la tête vers lui en l’interrogeant.
- Alors à quoi bon emmener l’enfant dans ta putain de maison close ?
Il poussa un souffle volumineux et s’expliqua.
- J’ai un client ce soir, qui travaille dans le ministère, c’est une vraie crapule, et je crois qu’il nous sera plus utile que l’autre salopard !
- Dans le ministère ? hurla Sabrine, furieuse, cet homme pourrait nous mener en bateau, ça tu le sais très bien ?
Il lui coupa la parole, en allumant une nouvelle cigarette.
- J’ai mes propres moyens de pression ! et en la regardant du coin de l’œil, si ça ne te convient pas, tu n’as que garder ton fils chez toi !
En prenant un souffle de sa cigarette, elle reprit au bout de ses nerfs.
- Non, non je ne peux plus le garder chez moi, et pâle, beaucoup de voisins ont remarqué sa présence, il y a même une vieille amie, qui me connaissait très bien, et qui m’a vu avec lui dans le supermarché ! et en inhalant de la fumée de ses narines, j’ai lui ai dit que je faisais du babysitting pour une riche famille.
Il ria nerveusement et ricana.
- Oui, comme à la belle époque !
- Très drôle ! et pour le provoquer, tu veux me ridiculiser pour éteindre cette colère en toi.
- Ferme ta gueule ! cria Nader, de sa voix rauque.
Sabrine, ria pour l’énerver davantage et continua.
- On récolte toujours ce qu’on sème.
Là, il fit un frein sec, dans la zone industrielle du début de Tunis, et hurla, les yeux, au point de sauter de fureur.
- Sors de la voiture.
- Pardon ?
Il se pencha sur elle, ouvra sa porte brusquement et cria.
- Je t’avais dit de sortir de ma bagnole ! et en lui parlant d’une voix basse, pour que l’enfant ne les entendent pas, si tu veux que ton gosse ne sois pas traumatisé le reste de sa vie, on assistant à une scène, sanglotante, du meurtre de la pourriture qui l’a enlevé, tu feras mieux de sortir, tout de suite !
Tremblante, elle s’écria.
- Tu m’abandonnes ici ?
- C’est une zone industrielle ! tu trouveras sûrement du transport pour Hammamet ! pour ma part, je ne veux pas continuer le reste du trajet avec une salope comme toi.
N’ayant pas le choix, elle sauta de la voiture puis en fermant la porte.
- Tu vas le regretter, salaud !
Il ferma même le vitre et hurla furieux.
- On verra bien, ma grande ! puis en démarrant la voiture, tu sais où me trouver, ciao !
À 10km de Hammamet, le petit gamin commençait à pleurnicher. Nader le regarda du rétroviseur et s’écria, nerveusement.
- Arrête de pleurer, tu me casses la tête !
Amine, essuya ses pleurs avec l’envers de ses mains et reprit capricieusement.
- Je veux ma maman !
- Tu la verras quand on arrivera à la maison !l
Le gamin sembla se calmer un peu, puis au bout de cinq minutes il reprit.
- Je veux faire pipi.
- On arrivera bientôt ! essaie de te retenir.
En pleurant, Amine continua.
- J’en peux plus !
Furieux, Nader, arrêta la voiture au bon milieu de l’autoroute, et dit.
- C’est bon !
Puis sauta de son siège, ouvra la porte du petit et lui dit.
- Va faire tes besoins entre les arbres.
Le petit, figea sur place, sans oser avancer dans la piste.
- Qu’est ce qu’il y a ?
Le petit gamin, retenant ses larmes, dit d’une voix très basse.
- Il y a peut être des méchants loups.
- Des loups ? puis il explosa de rire et continua en tenant la main du gosse, ok, je t’accompagnerai jusqu’à cet olivier !
Le petit sourit, et eut confiance en lui. Une fois devant le grand arbre, le petit ouvra sa braguette, et fit pipi. Pendant ces courts instants, Nader, focalisera son regard sur le petit pénis du gamin, d’une manière obscène, puis s’accroupit, pour se mettre au niveau de l’enfant et dit doucement.
- Il est beau ton petit zizi.
Timidement, Amine lança un innocent rire sans parler alors Nader se mit à lui caresser ses bruns cheveux, aimablement et continua sur le même ton.
- Tu veux voir à quoi il ressemblera quand tu seras un homme comme moi.
Le petit leva sur lui, un regard angélique sans dire le moindre mot, alors, sans hésiter Nader laissa sa main glisser sur sa braguette et poursuivait, sans quitter l’enfant d’un regard avide, d’un vrai psychopathe.
- Je te montre le mien, si tu veux bien !

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