Le nez dans les vacances...
Le nez dans les souvenirs...
Le nez dans les odeurs de "chez moi" (l'herbe tendre, l'air du matin brumeux, la cheminée, le vieux bois)...
Et pas vraiment envie d'en sortir !
Envie de prolonger encore ces moments de calme, de détente, de bonheur...
Je sais que je dois me remettre dans le bain, rebrancher la machine à pression (et pas celle à café) et décadenasser les 1001 petites cases de la gestion du quotidien alors je le fais... mais vous me pardonnerez si le coeur n'y est pas et la tête qu'à moitié !
Je ne vais pas vous faire un billet "soirée diapos de retour de vacances" parce que 1/ c'est toujours ennuyeux pour les pauvres âmes piégées à cet exercice et 2/ je n'ai pas fait grand chose de notable.
Niveau lecture, dès le deuxième jour, j'avais fini mon gros pavé (je vous en parle demain). Heureusement, je ne pars jamais sans munitions et j'ai donc aussi terminé deux autres livres et attaqué un troisième.
J'ai fait des bijoux pour pouvoir vous abreuver pendant un petit moment et vider un peu la case "je croule sous les idées".
J'ai joué à des jeux de société.
J'ai été envoyée spéciale pour "La vie secrète des animaux - numéro spécial les animaux de nos campagnes" (le cri de la grenouille amoureuse au fond de la rivière la nuit).
J'ai refait un peu d'histoire de France (vacherie d'Azincourt !).
J'ai tenté de parfaire ma culture contemporaine et sociologique des religions.
J'ai passé avec succès les tests pour intégrer l'équipe de "Maisons et jardins" (peinture, ménage, nature...).
Mais, surtout, surtout, j'ai profité de P'tite Louloute, de mes parents et de ma maison de famille !
Un amour de petite fille qui grandit, embellit, s'assagit, mûrit. Elle est, tour à tour, drôle, raisonnable, saoulante, naïve, adorable, craquante, émouvante !
Et puis, ma maison de famille. Encore et toujours le même déchirement quand je dois partir...
Vous savez, c'est un endroit, non seulement calme et serein mais, en plus, qui incite à rechercher encore plus et dans le moins détail le calme et la sérénité.
Se réunir autour d'une table et observer un scarabée se sécher jusqu'à décider, 20 minutes plus tard, de déployer ses ailes et de s'envoler.
Regarder une abeille venir butiner une branche de lilas et s'apercevoir (grâce à un rayon de soleil judicieux) qu'une fleur de lilas est légèrement translucide et qu'on peut distinguer la pompe de l'infatigable petite travailleuse faire son oeuvre.
Voilà, quand je suis là, je suis hors du monde. D'ailleurs, le monde n'existe que pour autant qu'il se situe dans les limites de la propriété. Pas de télé, pas de journaux, pas de radio et si une guerre nucléaire se déclenchait, à moins que le champignon ne vienne obscurcir le soleil qui fait de si jolis jeux d'ombres sur le volet fraîchement repeint, je n'en saurais rien et, en plus, je m'en ficherais !
Me voici donc de retour...
Et si des catastrophes ont eu lieu depuis une semaine, si vous avez de mauvaises nouvelles à m'annoncer : prenez un ticket et votre mal en patience.
C'est comme à la fin des grèves, il faut toujours un peu de temps pour que le retour à la normale soit complet !
A bientôt !
La Papote
PS : D'ailleurs, pour la peine et pour vous prouver la véracité de mes dires, je ferai une édition de ce billet entre midi et deux pour vous mettre quelques photos...