Lorsque j'ai tiré sur la presse marocaine, je ne croyais pas si bien dire, mais à la lecture de mon ami Anas Filali, j'ai mesuré la vrai dimension de la supercherie du journalisme chez nous. Beaucoup de bla bla, mais peu d'impact! Une sorte de forum de boutonneux habiles du verbe, certes, mais sans réel pouvoir, que ce soit à l'intérieur comme à l'extérieur de ce pays qui semble presque en guerre "civile" vu que tout le monde tire sur tout le monde, en oubliant de pointer la mine (du crayon) sur les véritables ennemis.
La presse marocaine est une vache à lait, oui elle l'est, car elle brasse pas mal de millions de dirhams en amont et en aval, mais elle ne fait plus peur à personne, ni aux petits loubards bien de chez nous, ni aux autres qui mordent dans le vif de la chair de ce pays, surtout dans sa partie la plus charnue: le Sahara!
Anas Filali, a écrit que le Polisario et l'Algérie tapent sur la France qui est un acteur majeur dans cette affaire, au moyen d'une communication ciblée et outrageusement guindée par l'effet d'une presse dédiée à la cause séparatiste. Une campagne à large spectre alliant désinformation et tractations multiples pour faire pression et galvauder le pouvoir médiatique de la république imaginaire, ainsi que celui de son allié de référence, notre voisin haineux!
La machine de communication du Polisario/Algérie est de loin plus performante que celle du Maroc. Il suffirait juste de voir le nombre de journaux algériens qui parlent du Sahara chaque semaine : comme si l’Algérie n’avait aucun autre problème.
Je me souviens en cet instant, de l'affaire burlesque d'Aminatou Haidar et de la réaction du pouvoir Marocains ainsi que celle de la presse, et je mesure combien est ce qu'on a été des bleus pour avoir ignoré que c'était là un coup médiatique bien placé, auquel nous n'avons pas (surtout la presse) su répondre par le moyen qu'il fallait. Seuls quelques blogueurs et acteurs du web ont essayé et réussi à contrer le flux qui avait balayé le Maroc dans la presse internationale et sur les forums d'opinion, par une réaction courageuse et surtout savante. L'affaire du Sahara n'est pas l'apanage d'une entité particulière au Maroc, c'est une question qui nous touche tous et qui est sensée nous unir dans une lutte à armes égales avec les détracteurs de notre unité. Aujourd'hui, le plus grand besoin qui se fait est celui d'une contre attaque médiatique de fond et de forme. Le Maroc n'a pas besoin de sa presse et de tous ses médias pour l'aider à faire pression, à son tour, sur les instances arbitrant cette joute qui n'a que trop duré. Si l'Algérie a des journaux/journalistes dédiés à cette cause, pourquoi est ce que chez nous, il n'y a pas une telle force? Pourquoi est ce qu'on peine énormément à donner à notre politique à l'étranger comme à l'intérieur, cet appui médiatique dont elle a besoin?
Cette presse qui a pleuré hier pour toues les formes de liberté qu'elle réclame et que l'Etat lui soustrait, doit comprendre aussi qu'elle manque à son rôle, qu'elle ne se bat pas dans le terrain qu'elle est sensée fouler de plein pied. Voilà donc la responsabilité dont j'ai parlé l'autre jour, voilà ce sens et cette dimension patriotique qui manque à notre presse et qu'on lui rappelle aujourd'hui et demain encore.