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Requiem pour une douleur

Publié le 16 mai 2010 par Docteurho
Requiem pour une douleur   Non rien de rien, non je ne regrette rien… Ces paroles de la diva me reviennent dans le doux silence de cette nuit que je passe encore sans sommeil, entre inquiétude de ce dont demain sera fait, et répulsion de ce qu’aujourd’hui a été. J’allais placer le mot espoir dans cette phrase lugubre, et j’en aurais fait une belle tournure, sauf que je me suis retenu par respect à la vérité que je me suis promis de dire et de penser tout le temps. Je ne désespère pas, je ne déprime pas, et non je ne suis pas encore entrain de minauder vos esprits sensibles, au sensuel de mon verbe. J’écris c’est tout !   J’écris quand j’ai mal, j’écris quand j’ai peur, j’écris quand bon me semble, car c’est le seul moyen pour moi de sanctifier mes sentiments et de les toucher amplement, tels des monuments qui resteront, à jamais, témoins fidèles de ce moi qui ne sera plus un jour.   J’ai mal en ce moment, je me suis brisé un orteil en courant chez l’épicier tout à l’heure, c’est une douleur bien réelle, palpable et surmontable à souhait, mais au-delà de cette petite souffrance, il y a en moi, un torrent me brule les entrailles, qui me déchire dans tous les sens et me rend incapable de réagir, autrement qu’en me pliant en deux face à la tempête d’événements que connait ma vie depuis un certain temps. Mon comportement est attitude fort désolante, car cette couardise dont je mène mon train train quotidien ne m’est pas familière, je n’ai jamais été aussi faible et j’ai toujours su comment me dégager des pires situations, mais cette fois je ne me suis pas cru, je ne me suis plus fait confiance comme dans le temps, et je me suis laissé couler…doucement, mais sûrement !   J’éteins ma cigarette et je pense au dernier  coup de fil d’une femme, qui me disait qu’elle m’aimait, et que j’aime aussi, et je renonce à une nième larme de bonheur en faveur d’un autre pincement dans mon cœur qui signifie que je ne mérite aucun amour en cet instant, pas tant que je ne me suis pas prouvé que je suis l’homme que je prétends être. Demain est réellement le début du reste de ma vie, c’est un jour comme tous les autres, un lundi anodin pour plein de monde, mais pour moi, c’est le jour où tout commencera, à savoir que je joue la dernière carte de ma main qui n’a pas été aussi chanceuse que je l’aurais aimée. De toutes façon, je crois que la chance n’a jamais existé, seul le destin est réel, et mon destin à moi c’est de me faire face à moi-même avant de penser à affronter les autres qui me semblent des adversaires abordables comparés à ce que l’autre bout de moi me suggère comme craintes, tellement il me domine…

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