Magazine Journal intime

Huhuhu contre Mouahahah - Le retour

Publié le 04 juin 2010 par Papote

Chose promise, chose due !
Deux cocktails professionnels et deux univers pareil mais pas tout à fait !

Le premier cocktail était organisé dans de très chics locaux 18ème siècle du triangle d'or bordelais...
Le deuxième dans une galerie d'art du nouveau quartier bobo de Bordeaux...

Je vais commencer par vous la faire version blogueuse-modeuse...

Le premier cocktail était un somptueux mélange de "rallye du lyon's club", pour ces dames, et de "régate hollywoodienne des années 50", pour ces messieurs !
Bref, sortez les chabada-bada et les tenues cul-cul à mort !
Imaginez les robes des demoiselles d'honneur anglosaxonnes mais en version courte (faut pas pousser le ridicule aussi loin... il l'est déjà bien assez tout seul !) + quelques vestes type Chan*l sorties tout exprès de la naphtaline pour l'occasion, quelques jolis serre-tête sur des carrés bien brushés et le grand retour du petit escarpin doré d'il y a 20 ans...
Pour ces messieurs, le blazer bleu marine à boutons dorés est toujours de rigueur... Si, si, si !
Ah, non, il y avait un original : il avait ressorti la cravate tricotée par maman pour la communion du cousin Jules en 1976. Vintage à mort (ridicule aussi à mort mais, ça, on ne le dit pas...) !
Ah et puis, j'allais oublié, la chevelure un peu longue ondulée et plaquée vers l'arrière, genre, "j'ai laissé le yacht au port" !
Allez, je suis sympa, je n'ai pas pu prendre de photos mais voici un petit aperçu avec des clichés (bien en deçà de la réalité piochés sur le net !) :

robe_rose
blazer_marine_vetements_de_restauration
chanel
coiffure_homme
escarpin
serre_tete_et_collier_en_perles_pour_une_kristin_davis_plus_bcbg_que_jamais_33003_w460

Ah, j'oubliais celle qui, pour paraître dans le vent, a fait douze séances d'UV en 24h et a enfilé une petite robe blanche au chausse-pied et qui, du coup, s'interdit de respirer pour ne pas que les coutures craquent.
Robe, bien évidemment, trop serrée et trop courte quand on a dépassé l'âge canonique de 18 ans d'où un effet vulgaire achevé...

Le second cocktail était d'un autre genre... D'abord, sur le carton d'invitation, il était marqué "décontracté", sauf qu'il faut savoir décrypter... C'est le décontracté "chic et cher" !
La petite robe de soie de rien du tout à 1.500 € l'air de rien...
Pour ces messieurs, la notion de "décontracté" prend déjà plus de sens. Du coup, quoi de plus décontracté pour les moins de 35 ans (pour les autres, c'était toujours blazer de rigueur !), qu'un joli pantalon beige, chemise à carreaux, pull négligemment noué autour du coup et, bien évidemment, la mèche avec ce je ne sais quoi de rebelle que donne l'absence de gel à outrance dans les cheveux longs et ondulés (y a eu de la tempête dans le port !) ?
Sauf que, quand vous voyez débarquer devant vous une demi-douzaine de mecs, tous vêtus de cet "uniforme", vous n'avez plus qu'à plonger le nez dans le champagne pour ne pas éclater de rire !

Sur le plan ambiance...
Que dire si ce n'est que c'est un panier de crabes d'hypocrisie patentée ?
Ils ont tous des petites rancoeurs, les uns contre les autres mais ils se saluent à grands renforts de sourires et de tapes amicales.
En revanche, un petit conseil : dans ce genre de situation, ne tournez jamais le dos pour parler à quelqu'un d'autres car je peux vous assurer que vous serez habillé pour les 30 prochaines hivers !
Mesquinerie et coups bas font bon ménage avec le champagne et les petits fours !
Tout le monde y va de son ragot, de son anecdote... sauf moi ! Parce que, bien sûr, je ne connais pas tous ces gens là donc j'ai juste essayé de mettre des noms sur les visages...
Quand je vous dit qu'il y avait une ambiance de folie !
Et, pour vous dire à quel point ce microcosme est formaté, quand j'ai présenté à l'un de mes anciens grands manitous, le pauvre ère qui me servait de chevalier servant pour ces deux soirées, il lui a dit, au bout d'à peine 3 minutes : "vous vous n'êtes pas de la profession !" et, pourtant, il avait costume et cravate !

Bon, le seul point positif, tant espéré et finalement bien avéré, ce fut les buffets !
Allons-y pour les pressés de saumon à la mozzarella de bufflonne, le foie gras (et encore, celui de Madame Mère les dépasse allègrement et sans conteste !), les brochettes de canard au magret fumé, les caviars d'aubergine, les noix de saint-jacques gratinées, les huîtres, les mignardises diverses et variées.
Quant aux boissons, du champagne à flots (mais j'ai su me tenir... J'ai attendu d'être dans la voiture pour ricaner bêtement et les gens étaient tellement cul-pinsé que ça ne m'a pas du tout donné envie d'être "amicale" !), des grands crus en veux-tu en voilà (Pontet-Canet, Pouyanne, etc)...

A bientôt !

La Papote


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