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Sans tabou:épisode15: Business is business
Publié le 06 juillet 2010 par Bella_ragatsaVers 23h15, Sondos était en train de préparer son lit pour se coucher. Ce soir là, et pour la deuxième fois consécutive, aucun client n’avait fait son apparition dans le bordel. C’était le calme total, un calme qui ne plaisait guère aux patrons, qui voyaient leurs recettes diminuer sans qu’ils puissent réagir.
Et au moment où elle s’enveloppait dans une légère chemise de nuit rose, elle entendit la porte principale claquer fortement. Sur le bout des pieds, elle quitta sa chambre et s’arrêta au niveau de l’escalier où elle voyait Nader, jetant les clés de voiture sur son bureau puis enlevant son manteau d’un air nerveux.
Dès qu’il leva les yeux, et que leurs regards se croisèrent sous une lumière assez faible d’une lampe qui ne cessait de clignoter, se préparant à s’éteindre éternellement.
- Oh ! comment Ghada t’as laissé sortir à une heure pareille ? s’écria-t-elle d’un air persifleur.
Fidèle à son désagréable regard, quand il est en mauvaise humeur, il murmura.
- Elle m’a quitté.
Surprise, et hésitante entre manifester un sourire joyeux de cette séparation ou faire semblant d’être émue, elle opta finalement pour un sourire entre les deux, à mi lèvres.
- Comment ça ? t’as quitté ? je…
Il lui coupa la parole, en montant l’escalier rapidement.
- Elle m’a quitté et c’est tout !
Et en s’arrêtant face à elle, tout en la dévorant d’un regard triste.
- Mon passé me rattrape toujours pour me gâcher la vie.
Et en laissant sa main, envelopper le visage de Sondos d’une caresse étroite.
- C’est toujours ainsi, eh ! personne ne tombe réellement amoureux de moi.
Avec une main très mince, elle effleura sa barbe de trois jours et dit.
- Moi, je t’aime, et tu le sais très bien.
D’un geste d’énervement, il dégagea son bras et s’écria.
- Et moi, je ne t’aime pas, alors cesse de rêver.
Puis sans lire même l’expression de tristesse qui s’est tracée sur sa frimousse, il pénétra sa chambre et se jeta sur son lit sans même se débarrasser de ses chaussures. En allumant une cigarette, il continua.
- Alors, personne n’est venu ?
Elle poussa la porte de sa chambre doucement, s’arrêta en croisant les bras devant lui en disant.
- Personne, oui.
- Et personne n’a fixé de rendez vous ?
- Aucun.
En serrant les dents de colère.
- C’est vraiment bizarre.
En traçant un petit sourire, elle proposa.
- Vous devriez peut être, diminuer les prix des prestations.
- C’est un bordel de luxe, ma belle ! puis en clignotant les yeux, on devra peut être encore promouvoir notre petit business.
Puis en se levant brusquement.
- Et Akram, ne m’aide pas vraiment, je ne sais pas ce qu’il fait de son temps libre.
En riant, elle ricana.
- Ben , il est amoureux, eh.
En s’approchant d’elle, il répondit.
- Il est con.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Parce qu’il est amoureux d’une fille qui ne l’aime pas.
- Et qui t’as dit qu’elle ne l’aime pas ? et en se moquant, elle t’aime toi par hasard ?
Il se taisait un peu. Ferma les yeux, pour se rappeler son beau visage puis dit.
- Ben, oui. J’ai plus de chance que lui.
- Parce que t’es marié et lui célibataire ? s’écria-t-elle en riant.
- Non parce que je suis plus beau et séduisant, et d’un air vaniteux, et je sais communiquer avec les femmes. Lui, il a un certain blocage avec l’autre sexe.
- Oui, c’est ça. Murmura-t-elle, d’une voix à peine entendue.
Il s’approcha de la porte et dit.
- Allez habille toi.
- Quoi ? maintenant ?
- Oui, maintenant, et en traçant un sourire, comme à la belle époque où j’étais encore libre.
Sans gêne, elle enleva sa chemise de nuit devant lui, et restant en sous vêtements uniquement elle se dirigea vers sa garde robe.
- Tu ne sembles pas très touché par cette séparation.
Il ria, s’approcha d’elle, lui caressa avec désir son dos nu, et ajouta.
- Tant que ce n’est pas moi qui l’ai quitté, j’ai la conscience tranquille. Puis en laissant sa main, glisser vers son ventre. Alors, t’as avorté ?
Elle posa sa main sur la sienne et dit d’une voix assez perturbée.
- Pas encore.
Enervé, il la fit tourner et en croisant son regard.
- Et qu’est ce que t’attends eh ?
- Ben, je vais le faire, t’inquiète. Puis en saisissant une robe de soirée noire, va m’attendre en bas.
Il la borna d’un regard hargneux et quitta la chambre. Avant de descendre l’escalier, il voyait la porte de la chambre juste à coté semi ouverte, et une faible lueur de lumière s’infiltrant de l’ouverture. C’était la chambre d’invités et celle où il passait la nuit parfois.
A pas de chats, il colla le visage à la porte, et voyait le petit Amine dormir comme un bébé. Et comme il le voyait tout seul dans la chambre, il n’hésita pas à entrer et à fermer la porte derrière lui doucement.
Quelques secondes après, il s’asseyait sur le bord du double lit, et laissa sa main caresser les cheveux bruns du gamin, puis traça un beau sourire et laissa sa main effleurer la peau douce du petit enfant.
Emporté par la tentation surtout qu’il se trouvait seul, il essaya d’introduire sa main dans le short du gamin, mais une voix féminine le fit sursauter sur place.
- Ça alors ? quelle surprise !
En tournant la tête, il dévisagea le regard de Sabrine, souriante comme toujours.
- Qu’est ce que tu fais ici ?
Elle souriait et s’approcha de lui en s’interrogeant.
- C’est plutôt à moi de te poser cette question. Et en le suivant avec suspicion, qu’est ce que tu viens faire à cette heure là, dans la chambre du petit ?
Il se leva, et dit le visage pâle.
- C’est ma chambre, et en tentant de tracer un sourire mensonger, je suis venu voir si Amine dormait bien.
Elle traça un petit sourire.
- Emm, je ne savais pas que t’étais si tendre et que t’aimais les enfants…
Il lui coupa la parole en l’injectant d’un regard méprisant.
- Et je ne vois pas ce que tu fais encore là, ce n’est pas un hôtel et je ne compte pas t’héberger dans ma villa.
Elle ria, et s’écria pour l’énerver.
- T’as pas les moyens pour acheter une telle villa, et le petit ne peut dormir qu’avec moi. Et en hochant méditativement la tête, et je ne quitte votre bordel que quand je saurai que mon enfant serait entre des bonnes mains.
Et leur brève conversation prit fin lorsque Sondos poussa la porte en s’écriant.
- Je suis prête.
Sabrine, plongeant ses yeux d’acier dans les siennes.
- Tiens, tiens, vous sortez ensemble maintenant.
Sondos, ne disait rien quant à Nader il l’ignora en disant.
- Allons-nous.
Une fois à l’intérieur de la voiture, Sondos, n’osait même pas lui parler. Elle savait très bien, qu’il n’aimait pas du tout qu’on lui adresse la parole quand il se trouvait aux bouts des nerfs.
Après un petit trajet d’une vingtaine de minutes, il s’arrêta face à un restaurant bar, au cœur de Yasmine Hammamet, et en arrêtant le moteur, il disait.
- Tu peux descendre.
Voulant rigoler, elle s’écria.
- Ben, c’est un peu tard pour le diner. Et en ouvrant la porte, et je ne bois plus. Puis en hésitant quelques temps, je connais une boite à quelques pas d’ici, ça serait cool si…
En ouvrant sa porte, il hurla en colère.
- On est ici pour le boulot ! et en sautant de la voiture, et si je désire un jour me promener ça ne serait jamais avec toi.
Intimidée, elle sauta de son siège et dit en fermant la porte.
- Et depuis quand tu me ramènes avec toi, pour le boulot.
En allumant une cigarette, tout en vérifiant que toutes les portes soient fermées.
- Depuis le moment où j’ai perdu mon partenaire, qui se prenait pour Roméo.
Une fois à l’intérieur du restaurant. C’était minuit et demi, il y avait que des hommes de plus que la cinquantaine, avec des jeunes filles de l’âge de leurs filles. En se faufilant entre les tables, sous les regards inquisiteurs de certains businessmen. Il croisa, par hasard, celui d’un de leurs meilleurs clients. Un homme de 61ans, un bijoutier très connu.
Il se dirigea donc vers lui, puis en tendant la main.
- Ah, monsieur Hamza, quelle surprise ?
L’homme moustachu, traça un faible sourire et dit.
- T’as pris du poids.
Sondos, derrière son patron interférait en souriant.
- Bonsoir, monsieur Hamza, tu sais que tu nous as manqué.
Généreusement, il s’écria.
- Ben, assoyez-vous ! que je vous offre des bières.
Une fois installés, face à lui, Nader prit un autre souffle de sa cigarette et dit.
- Alors, pourquoi tu viens plus, et en traçant un malin sourire, on a des nouvelles filles, et en faisant une œillade, et comme je sais que t’aime les jeunes filles, on a une belle petite fille, coquine, qui n’aime que faire plaisir aux hommes.
L’homme, agréablement emporté par les paroles de Nader, alluma un cigare et dit.
- Je sais que je ne serai pas déçu avec vos filles. Et en inhalant de la fumée, mais je ne cherche pas que la baise, et en souriant, je veux une fille avec qui je sors la nuit, avec qui je baise évidemment quand je veux et que je peux contacter quand bon me semble.
- Une call girl ! s’écria Sondos, et en remarquant un sac à main féminin sur la chaise juste à coté du vieux bijoutier. T’es pas seul ce soir ?
En suivant son regard incliné vers le sac à main, monsieur Hamza, lança un petit rire et dit.
- Oh, vous les femmes, vous avez un sens de l’observation assez développé.
Et Nader, les interrompit en disant.
- Et vous avez trouvé cette call girl ?
En suivant une belle fille, qui revenait des toilettes des filles et s’asseyait sur la chaise juste à côté de lui, tout en lui collant une longue bise sur la joue.
- Oui, ma préférée, Lamia ! dit-il en mettant sa main sur son épaule. Et en traçant un sourire radieux, ce que j’aime le plus ce que je peux communiquer avec ces filles, elles sont des marocaines.
Et en lui arrachant un baiser audacieux sans gêne devant ses invités.
- Alors Lamia, tu me feras tout ce dont j’ai envie ce soir.
En laissant sa main caresser le grand ventre du bijoutier.
- Et je réaliserai tes fantasmes les plus pervers aussi.
Les yeux brulant de colère, Nader s’écria.
- Et je peux savoir comment t’as fait sa connaissance ?
Le bijoutier souriait et murmura.
- Ce sont les filles de Khalifa, un petit businessman qui a une série de fastfood au centre ville, et un ami avec qui je joue au poker tous les samedis, et en levant sur lui un regard affectif, moi à ta place, je ne reste pas les bras croisés, son petit business de call girls commence à prendre de l’élan. Et en souriant, et jusqu’ ‘à maintenant il t’a piqué pas mal de clients !
Sondos, sans quitter des yeux la fille marocaine murmura, à mi voix.
- De la concurrence dans l’air !