Magazine Journal intime

Le week-end comme une douce brise

Publié le 27 juillet 2010 par Papote

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J'avais eu envie d'un week-end d'été tout en douceur.
Envie de m'y glisser sans me presser, dans la chaleur estivale, avec un petit air tiède pour m'envelopper.
Pas envie d'agitation ou de chaleur violente (telle que j'y pense en lisant "La Peste" et qui m'écrase sous son poids)...
Envie de chaleur de fin de journée, quand les ombres s'allongent, que les oiseaux se remettent à chanter, que la lumière s'adoucit...
Envie de livres, de couture, de confitures et, surtout, de retrouver les bras de P'tite Louloute, envie de sentir sa peau, son petit cou, ses cheveux et de faire d'énormes câlins...
Envie de me laisser couler dans ces deux jours volés à mon quotidien échevelé...
Envie d'écouter à la nuit tombée, le bruit des grillons, des grenouilles et de l'eau qui court. Ne pas bouger dans la pénombre et regarder le ciel me dévoiler ses milliards d'étoiles et me sentir petite, invisible, insignifiante.
Envie d'aller m'asseoir dans l'herbe haute du champ, sous l'érable, avec un livre et oublier où je suis et qui je suis.
Le week-end s'est révélé moins beau, moins chaud mais, finalement, quand même bien conforme à mon envie (à une exception près, que je vous raconterai plus bas... Ouais, vous allez pouvoir vous ficher de moi !).

D'abord, j'ai pris le train et, finalement, c'est assez drôle une gare quand on a un peu de temps devant soi !
Il y a ceux qui sont en retard :
- chargés comme des baudets du Poitou coursés par un essaim de guêpes.
- en troupeau familial, telle la petite Poule Rousse rassemblant ses poussins autour d'elle.
- sportifs qui, régulant leur respiration sur leur pas de course, inspirent bien deux fois pour une expiration lente sur deux temps.
Il y a aussi les "rois du monde" que rien ne peut détourner, pas même vous puisque vous n'êtes que quantité négligeable. Donc, ils ne vous bousculent pas puisque vous n'existez pas !
Il y a aussi les "fashion tendance" à valise verte fluo, pantacourt griffé, tee-shirt sérigraphié, coiffure gominée et lunettes astiquées (c'est pour la rime !).
Il y a enfin les touristes étrangers qui essayent de se dépatouiller tant bien que mal avec le Tour de France, le fossé de la langue, l'effervescence du départ, les bagages, les enfants, etc.

Et puis, il y avait : Moi !
Et, moi, je me fichais de tout ça. J'avais plus de 40 minutes d'avance (à cause du Tour de France que j'avais tellement anticipé que je l'avais devancé ! Hi, hi, hi) avant de monter dans le train qui m'emmenait en week-end...

Je vous passe une arrivée mouvementée et quelque peu énervée de Monsieur Père qui, visiblement, lui, n'apprécie pas tout le côté jovial d'une gare...

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Donc, un week-end de confitures d'abricots, de lecture, de retrouvailles avec P'tite Louloute.
Samedi soir, soirée théâtre en plein air avec "Le Capitaine Fracasse" monté par une troupe de théâtre amateur du cru. Super agréable avec les moyens dont ils disposaient, des costumes et décors simples mais jolis et bien pensés. Une mise en scène originale et qui tirait le parti prix maximum de l'endroit où nous étions. Des scènes d'escrime pas mal montées du tout.
Un petit bémol pour le son mais c'est le problème du plein air : les voix s'éparpillent parfois et ceux qui ont moins de coffre sont désavantagés.
P'tite Louloute a bien suivi malgré l'heure tardive (début à 21h30 jusqu'à 1h du matin) et m'a expliqué que, vraiment, Isabelle faisait trop sa "chochotte".
Elle voudrait même lire le livre et voir le film. Pour le deuxième, je peux m'arranger mais, en revanche, je ne suis pas sûre de trouver une édition hyper expurgée lisible par une enfant de même pas 8 ans...

A bientôt !

La Papote

PS : Je vous avais promis de vous faire rire à mes dépens, je m'exécute.
La première photo qui illustre ce billet est une photo de mes pieds dans le hamac, sous les arbres, avec mon bouquin.
Dix minutes, je me suis accordé 10 minutes dimanche matin dans le hamac.
Et, là, je me dis que ce serait sympa que je fasse une photo pour vous montrer comme mon we a été dur...
Je vais chercher mon appareil, je me ré-installe, je positionne les pieds, j'ouvre mon livre, j'allume l'appareil et, là, CRAC, la branche à laquelle la tête du hamac était accrochée a lâché.
Imaginez-moi, en plein cadrage, prête à appuyer sur le déclencheur, me retrouvant la tête par terre, la nuque en accordéon, le livre en vrac et l'appareil en l'air...
Ca m'apprendra à vouloir vous faire baver ! Pffffffffffff !
Heureusement pour moi, personne n'a immortalisé cet instant loufoque !


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