Cette semaine c’est au tour de ma copiblog Bloody de nous raconter la naissance de la Buse.
Vous pouvez retrouver toute la famille pirate ici:
moussaillon et compagnie
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La Buse ne voulant pas arriver (2 jours c’est pas ce qu’on appelle du retard) les gens en bleu et rose de la maternité on décidé de me déclencher. J’adore ce mot « déclencher » comme si j’étais complètement à la ramasse.
La veille du déclenchement j’ai fait les choses bien, épilation intégrale du minou (épisio ou césar fallait pas me la faire au rasoir bic), ménage et petit sac pour BN.
La nuit fut agitée pour BN et moi (non pas de câlins vilaines filles) on était comment dire stressés.
Nous arrivons donc à la maternité, la sage femme me dit : « je sais pas ce que vous avez fait hier mais votre col a commencé à s’ouvrir, ça c’est super , je vous garde ici pour l’instant après vous irez dans votre chambre et on se revoit à 17h pour la deuxième dose »
Elle farfouille me fait une chouille mal : « je pose le tampon de gel et je décolle les membranes, c’est pas agréable je sais ».
Me voilà avec mon tampon de gel et le monito, je me décide à lire mon bouquin fétiche « L’enfant » de Vallès ou c’est pas forcement le bouquin de l’occasion, BN lui un magazine sur les PC. Je me tortille (enceinte quand je faisais le ménage je le payais le lendemain avec les reins brisés), j’ai mal au dos. Une autre sage femme arrive et me dit les contractions ont commencé vous les sentez. Je comprends mieux elles sont dans les reins.
Libérée du monito on va manger un morceau avec BN avant que je gagne ma chambre pour la suite des hostilités. J’essaie de dormir entre chaque contraction c’est pas gagné.
17h je remonte ou redescend voir la sage femme : « vous avez bien bossé, on file en salle d’accouchement ! ».
La salle d’accouchement c’est cool mais je me retrouve allongée sur le dos because encore le monito et je gère moins les contractions. Il parait mais franchement je suis pas convaincue que j’aurais dit à BN de se taire un peu.
La gentille sage femme revient pour la péridurale, qui passe comme une lettre à la poste. Je peux rediscuter avec BN. Puis il se passe un truc je me sens mouillée d’un coup. Je dis discretos a BN je me suis fait pipi dessus sur ce la sage femme arrive, je lui dis que je suis désolée mais que… j’ai pas le temps de finir ma phrase : « non vous vous êtes pas fait pipi dessus, votre poche s’est percée, vous faites encore tout le boulot j’arrivais pour le faire ».
Un petit incident de parcours, le rythme du bébé était perturbé a chaque contractions, on a un peu patienté histoire de voir mais c’était pas bon. Du coup en 5 min la décision fut prise de me descendre au bloc. Héhéhé, dans la confusion le Gynéco demande si je suis prête, un peu mon neveu j’y ai pensé hier merci l’esthéticienne !
Il fait froid dans le bloc je claque des dents sans pouvoir m’arrêter, on me prévient que les choses vont commencer que je vais sentir les gestes mais ne pas avoir mal. J’entends un petit cri de chat et la sage femme s’esclaffé : « ouh le p’tit mec ! ».
J’ai pas mes lunettes je vois pas grand-chose mais je sens ses cheveux sur mon visage, il est tout chaud, tout doux.
Je le reverrais que 3h plus tard.
Pour l’instant on me rafistole, j’ai d’ailleurs appris que mes ovaires et mon utérus pouvaient fournir une équipe de foot ! Les infirmières et la sage femme étaient supers, elles m’ont parlés et moi qui suis pas spécialement tactile j’ai apprécié leurs caresses sur mon front. J’ai apprécié aussi le fait qu’elles se cassent les reins pour me transférer sur le brancard et me montent en salle de réveil où il faisait chaud (le brancardier était seul pour tout l’hôpital je l’aurais attendu 1h). J’y est retrouvé l’usage de mes jambes, je me suis éclatée a taper dans mon lit (j’ai attendu 3h il me fallait de l’occupation), cela fait une drôle de sensation de bouger mais de rien ressentir.
Quand enfin je suis remontée dans ma chambre j’ai presque sauté du brancard, ce qui m’a valu des réprimandes : « vous avez eu une césarienne, il y a 3h ! mollo ! la petite dame ! ». Je voulais juste une chose mes lunettes pour enfin découvrir le visage de mon fiston, lové dans les bras de son père, fier comme un coq et pas du tout intimidé, par le petit être qui poussait des cris de chaton.
Ca y est je suis maman, finit la rigolade, faut que je devienne sérieuse !
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A qui le tour?
Ca vous tente: envoyez moi votre récit à [email protected]
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Photos
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