Alexandra sophie

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PORTFOLIO
Comment qualifier l’auteur ? (l’auteure... ou « la » hauteur...) Et commencez par me Pardonner cette hésitation, ce flottement ; cette tergiversation de français sur ce cas précis d’un procédé créatif replacé dans son contexte féminin !) L’auteur, donc !... Disons par exemple que cette « Alexandra Sophie » (ou présumée telle) est très jeune et vit à Belfort. Bon, voilà... Et vous seriez bien avancé ! Pour le reste, ces quelques images publiées ci-dessous représentent certainement ce qu’il y a de plus caractéristique du talent naissant d’une jeune fille en fleurs et passionnée d’images photographiques. Le résultat le plus concluant de ses premiers travaux, dont une partie a déjà fait l’objet d’un certain nombre de publications. Alexandra Sophie et son matériel de prise de vues numérique on ne peut plutôt sobre. Un seul objectif de 50mm monté sur un de ces boîtiers reflex comme on en voit partout dans les foules de paparazzis du dimanche ou autour du cou des millions de ces « photographes-blogeurs » pompeux qui envahissent dorénavant le réseau de leurs gares de correspondances ronflantes). Voilà pour le côté technique, et pour vous expliquer l’inanité de cette première considération dans le but ultime d’essayer d’établir un portrait ressemblant de cette Alexandra Sophie « de Belfort ». Car l’essentiel, vous l’aurez compris est ailleurs. Dans cette sensibilité si personnelle par exemple. Cette sorte de fragilité apparente dans les contours, l’intelligence du détail et l’intuition de l’ensemble... Pas juste un cadrage (quelques lignes directrices bien rangées dans une lumière agréable), mais l’idée très arrêtée d’un mouvement du cœur suspendu dans le temps. La jeune fille voit tout et n’a déjà plus rien à apprendre de personne. Un onirisme bien à elle, qui ne se conjugue qu’à la forme stricte de notre insuffisance d’altérité générale. Tout ce qui finit par nous rendre aveugle et sourd depuis des lustres. L’élan binaire de nos conversations quotidiennes. L’innocuité de nos discours passagers. Alexandra voit tout. Un vrai don de voyance ! Et moi qui croyait avoir tout vu justement. Comme tous les gens remarquables™ de mon métier (des visionnaires d’appellation d’origine contrôlée). Comme tous ces professionnels de l’hallucination discernent le vrai du faux chaque matin dans leurs boules de cristal télévisuelle pour parler du monde qui les entoure. Des vrais révolutionnaires ! (Ceux dont nous parlait Marcel Duchamp encore hier justement !) Oui, et moi qui voulait plutôt vous parler du cœur des filles dans l’obscurité d’un ciel ardent. De ces ciels d’été en forme d’hiver tenace. De toutes ces augmentations de températures à la solde des vents contraires. Moi qui avait décidé de vous parler des liens d’abrutissement permanent, ces nouvelles formes d'entraves digitales, ces attaches numériques abusives dans nos histoires d’amours quotidiennes...
NÉON™










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