Elle et Lui…

Aujourd’hui c’est un récit un peu particulier que je vous propose.

Particulier pour plusieurs raisons.

Elle tout d’abord avec qui j’ai travaillé.

Elle qui m’a écouté, soutenu.

Elle qui m’a fait témoin de son mariage.

Elle qui est la marraine de Prems.

Lui qui l’a épousé.

Lui qui est toujours attentionné.

Lui qui est toujours à ses cotés.

Elle et Lui

…

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Tout a commencé le … , le quand d’ailleurs, tant de dates jalonnent notre histoire :

-   Avril 2002 : notre rencontre

-   Juillet 2005 : notre mariage

-    2006 : quand l’idée d’un bébé déjà présente devient plus pressante

-   Septembre 2009 : le premier rendez-vous au centre de PMA

-   Mai 2010 : le dossier de PMA est enfin bouclé

-   Le 15 juin 2010 : le début du traitement : injections, prises de sang, échographies … jusqu’à cet appel du centre le 27 juin : rendez-vous lundi à 8h pour Chéri-chéri et 11h30 pour Moi !

L’avantage de l’insémination artificielle, c’est que je sais quand tout a commencé !!

Le 29 juin 2010, tout est optimal ! Les taux d’hormones, la taille des follicules, les spermatozoïdes de papa : « Y’a du potentiel là dedans » dit la laborantine en secouant l’éprouvette.

Après 10 minutes allongée, récupérer les ordonnances (pour une prise de sang le 15 juillet et une échographie le 26 juillet) Repartir travailler, ne pas trop y penser … dur mais nécessaire.

Encore 15 jours d’attente pour savoir si un petit être s’est décidé à élire domicile dans mon ventre.

Durant le week-end du 14 juillet, départ pour la Bretagne pour un week-end en famille. A chaque virée aux toilettes, l’angoisse du saignement ! A chaque pincement au ventre, une autre angoisse ! A chaque montée du vieil escalier, une prière à cette vierge blanche qui décore une niche illuminée de soleil.

Plus le week-end avance, plus l’espoir grandi. L’envie d’y croire sans oser y croire par peur d’être déçue.

Le jeudi 15 juillet, la prise de sang fatidique. L’attente des résultats consultables à partir de 13h.

13h30 : je tape fébrilement le code secret pour accéder aux analyses. Tout se bouscule.

J’attrape le téléphone pour apprendre la nouvelle à Chéri-Chéri:

« C’est POSITIF ! »

« C’est vrai ! C’est sur ? »

« Oui, si tout va bien dans 9 mois tu seras papa, mais bon on va pas s’affoler pour ne pas être trop déçus. »

Attention ! Se réjouir mais ne pas s’emballer.

Impossible de ne pas prévenir nos parents et frères et sœurs, qui attendent eux aussi impatiemment les résultats de cette prise de sang. Tout le monde est ravi !

Le 15 juillet 2010, l ‘espoir s’installe, une vie a commencé !

Après le résultat positif tout s’accélère : prendre les rendez-vous pour l’échographie, le gynécologue…

Déjà les premiers symptômes se confirment : la poitrine qui gonfle, des nausées quasi constantes, même la nuit, un séjour aux urgences suite à un malaise dans les transports (diagnostic : déshydratation, hypoglycémie et légère anémie). Normal car je ne mange plus rien depuis plusieurs jours. Il va falloir se forcer au moins à boire et cela va s’estomper. Les galettes de riz, le riz, et l’eau au citron seront mes seuls aliments pendant encore quelques jours. Et oui ca n’a aucun gout donc ca passe !

Mais j’ai toujours cette boule d’angoisse qui me serre la gorge continuellement : la peur de te perdre. Après beaucoup de larmes, je décide donc de prendre les choses en main : un rendez-vous avec une psychologue pratiquant l’hypnothérapie.

Cela me fait énormément de bien. L’angoisse d’une nouvelle fausse-couche me hante. Verbaliser ses peurs, remettre des images positives sur ses angoisses. J’en garderais une phrase : « Ne pas se réjouir rendra-t-il moins douloureux la perte si cela devait se produire ? » Bien sûr que non donc autant se réjouir de ce nouveau bonheur.

On attend tous les deux impatiemment l’échographie prévue le 26 juin 2010 à 9h pour pouvoir y aller tous les 2.

Nous voici donc au centre de radiologie : moi stressée, allongée sur la table d’examen, Chéri-Chéri perplexe devant l’appareil d’échographie. L’échographiste rentre, vérifie la prescription : OK, une insémination il y a 4 semaines.

« Alors je vois bien l’œuf, c’est une grossesse simple, qui à bien l’air de dater de 4 semaines. Tout va bien, félicitations ! »

Echanges de regards complices, sourires, pas besoin de parler pour lire la joie dans le regard de l’autre.

Encore quelques cercles sur le ventre avec l’appareil, quelques trifouillages en règle et un petit sourire qui se dessine sur le visage de l’échographiste.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

« Je crois que j’ai parlé trop vite, il y a 2 œufs. »

« Pardon ! Vous êtes sur ? »

« Oui, oui, c’est des jumeaux, regardez ! »

Des JUMEAUX !!! Vous êtes deux dans mon ventre.

Sourires, rires un peu nerveux. Depuis le temps que c’était devenu une boutade pour tout le monde : « C’est sûr, vous aurez des jumeaux, pour rattraper votre retard! » Lire et relire ce compte rendu pour que cela se concrétise.

Passer de 2 à 4, une grande aventure nous attends!

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Si vous aussi avez envie de témoigner sur vos difficultés pour avoir un enfant c’est avec grand plaisir que je me ferai porte paroles.

Parce que la maternité c’est pas simple pour tout le monde…

J’attends aussi vos récits d’accouchement!

Envoyez moi tout ça avec une photo si vous en avez envie (libre de droit) à elunaleo@yahoo.fr

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