J’ai de la chance…Maroc Telecom non plus!

Voilà donc ce que Maroc Telecom devrait retenir de cette leçon qui lui est donnée par un érudit (très certainement un mec ou des mecs frustrés ou excedés par quelque chose emanant du Leader!) et qui n'est pas si difficile à saisir: en 2010, il n'est plus question d'avoir beaucoup d'argent, ou de détenir l'exclusivité sur un produit (une capacité d'autofinancement époustouflante ainsi que le monopole sur plein de produits, comme l'adsl, la TVadsl et d'autres) pour être le meilleur et continuer à l'être surtout, mais il faut capitaliser autre chose… Cheffara Maroc, est juste un petit clein d'oeil, par rapport à ce que risque réellement Maroc Telecom, en s'entêtant à ignorer le poids réel du média n°1 au monde, et en n'y investissant pas autrement, qu'avec les campagnes de pub chétives que lui proposent ses agences de communication, trop guindées pour parler le langage du peuple, peut-être.

Pour ceux qui ne comprennent pas ce que cela veut dire, et comment le nom de l'opérateur historique a été associé à ces mots clés, sur le moteur de recherche qui fait la pluie et le beau temps au monde, ceci s'appelle un Google Bombing, littéralement, Bombardement Google en français. Cette technique, consiste à créer beaucoup de contenu, sur différents sites, avec des liens qui renvoient vers la page de Maroc Telecom, et donc, affecter le page rank de cette dernière, tout en l'associant à un terme précis, qui est le mot utilisé dans les liens en question. Ceci est une technique qui a fait ses preuves, pour propulser beaucoup de sites, mais aussi pour nuire à l'image de marque de plusieurs autres, comme ce qui est à présent le cas de Maroc Telecom, qui se retrouve dans une nébuleuse de communication négative autour de son nom et son enseigne.

Ce qui m'intéresse dans cette affaire, c'est le fait que Maroc Telecom, ne réagit toujours pas, et je ne comprends pas ce que cela attend, puisqu'elle y a beaucoup à perdre, quand on sait que INWI et MEDITEL sont très présentes sur le web marocain, et misent beaucoup sur cette force, en tant qu'atout stratégique pour pérénniser et assoire leur image et leur notoriété. En fait, Maroc Telecom, et outre ses campagnes médiatiques, n'assure aucunement une veille concurrentielle en matière d'image, bien qu'il m'ait été donné de savoir qu'un tel projet a été chuchoté dans les sphères du directoire, mais sans jamais voir le jour. La veille d'image, est un procédé qui n'est plus un luxe, maintenant que tout se joue sur les réseaux sociaux, et plus largement, internet. Il n'y a qu'à voir ce que beaucoup d'entreprises, au Maroc, ont réalisé comme profits, juste en capitalisant sur cette présence positive sur la toile, et je me permets là de citer l'exemple de 2M et Renault que j'ai étudiés de près.

Maroc Telecom, est aujourd'hui dans l'obligation, en tant qu'un des moteurs de notre économie, de revoir sa stratégie de communication, et d'accentuer son travail sur son image, au risque de perdre encore beaucoup de points. Ce qui lui est arrivé, lors de cet épisode marrant, est juste une petite chiquenaude, par rapport à ce qu'elle risque dans l'autre versant de ce jeu. Les opérateurs concurrents, font un travail gigantesque, et valorisent leur image, en répondant au tac au tac, à tout ce qui est dit à propos d'eux, dans les forums ou les blogs et assurent un suivi rigoureux de leur réputation, ce qui sur le long terme, leur donnera une longueur d'avance sur l'opérateur historique. Maroc Telecom, doit comprendre ceci, et oublier les manières héritées de la vieille école, car nous somme dans une nouvelle cour aujourd'hui, une cour ou pas forcément les grands sont les meilleurs.

A bon entendeur!