Magazine Journal intime

Des hommes et des dieux

Publié le 20 septembre 2010 par Papote

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A la base et une fois de plus, j'ai eu envie de voir le film avant même de savoir de quoi il s'agissait.
C'était il y a plusieurs mois et l'idée de Lambert Wilson et de Michael Lonsdale, réunis, me suffisait à me donner envie.
C'est l'histoire vraie d'une communauté de moines dans le monastère Tibhirine qui, dans les années 90, furent pris au milieu de la guerre civile qui secoua l'Algérie et qui moururent dans des circonstances jamais éclaircies (bavure de l'armée ou islamistes aveuglés).
Inutile de préciser que le parti-pris de Xavier Beauvois n'est pas tant de nous montrer la guerre que la fraternité liant le monastère et ses frères aux musulmans du village, que de nous faire preuve que la fraternité existe malgré les différences de religion.
Le film est contemplatif, sans parti-pris, si ce n'est celui de montrer que la folie meurtrière de quelques-uns n'est pas l'oeuvre du plus grand nombre.

Après, j'avoue ne pas avoir été emportée dans ce courant de spiritualité. J'ai été spectatrice d'un excellent film mais je ne peux plus être touchée par les croyances quelles qu'elles soient même si je les respecte.
J'ai compris et été touchée par les doutes de Frère Christophe (Olivier Rabourdin) et les failles de Frère Célestin (Philippe Laudenbach) mais sur ce qu'ils ont d'humains.
J'ai admiré l'humanité de Frère Luc (Michael Lonsdale) et la sagesse et le recul de Frère Amédée (Jacques Herlin).
J'ai été impressionnée par l'inébranlable conviction de Frère Christian (Lambert Wilson).
Bref, des acteurs et des rôles qui marquent.
Un film qui laisse des traces et nous ramène à la réalité de ce que nous vivons dans d'autres pays mais avec tout autant de hargne, de haine et d'intolérance...
Oui, cette histoire a fait du bruit en 1996 et il est à déplorer que nous l'ayons si vite oubliée mais tellement remplacée par tous les massacres, tout aussi révoltants, d'autres innocents...

Ceci étant, rien que pour la scène du dernier dîner, le film vaut de se déplacer.
Dans une vision qui ne serait pas sans rappeler le visuel de la Cène de Léonard de Vinci, sur l'air de "La mort du cygne" qui vous fait frissonner la colonne vertébrale, neuf portraits d'homme, neuf acteurs, neuf photographies sublimes...

A bientôt !

La Papote

PS : Je vous raconte mon week-end demain !


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