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Télé-CONS!

Publié le 21 septembre 2010 par Docteurho

Télé-CONS!

C’est désormais officiel, les négociations entre Méditel et Orange ont débouché sur un accord. Le groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et FinanceCom, actionnaires majoritaires du deuxième opérateur marocain de télécommunication auraient conclu la cession de 40% des parts de Méditel pour 640 millions d’euros. Les actionnaires principaux se trouvent gâtés…Cette transaction, rendue publique lors d’un point presse ce mardi à Rabat, permet à Orange de venir se frotter sur le marché marocain à son concurrent français Vivendi et constitue, selon son directeur général Stéphane Richard, « la première concrétisation de notre nouvelle politique de croissance hors d’Europe ».

France Télécom tient sa revanche au Maroc. Le groupe a annoncé mardi l'acquisition de 40% de Méditel, numéro deux du marché mobile, pour un montant de 640 millions d'euros. Une acquisition qui permet à France Télécom de revenir dans un des marchés phares du Maghreb qui lui a échappé.

«L'idée est une participation, dans un premier temps importante mais minoritaire, avec un calendrier qui nous permette, à terme, et après une introduction en Bourse, de consolider cette opération», a également indiqué Stéphane Richard. France Télécom montera à 45% du capital d'ici à 2011, au moment de l'introduction en Bourse de Méditel, puis à 49% avant 2015.

Comme toujours lors de ses implantations à l'étranger, France Télécom tient à s'appuyer sur des partenaires locaux. Méditel ne déroge pas à la règle, avec ses deux actionnaires implantés dans le tissu industriel local: le groupe CDG, la caisse des dépôts marocaine, et le groupe diversifié FinanceCom. CDG et FinanceCom avaient racheté Méditel à Telefonica et Portugal Telecom en 2009.

En vendant une grande partie de son patrimoine (40% pour ne pas faire dans l'exactitude) Méditel vient de de jouer une carte de plus dans le jeu de pompes à liquide, que jouent très bien les Français, quand on sait ce qu'ils engrangent déjà avec les parts qu'ils détiennent sur la locomotive de l'économie nationale: Maroc Telecom. Cette hémorragie, si elle profite aux clients, vu les niveaux de compétitivité commerciale que le triple bras de fer de nos opérateurs va engranger, avec la capitalisation que va faire le secteur sur l'expérience et la richesses des nouvelles offres (très attendues et espérées), concurrence oblige; elle lèse, sous d'autres formes les finances de l'Etat puisqu'une autre partie des flux monétaires que dégagera la croissance du secteur, ira directement dans les caisses de l'hexagone!


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