Voila un peu plus de 15 jours que ma fille a commencé la crèche et le bilan est plutôt positif.
Au départ je devais faire l’adaptation sur une semaine et demi et puis à cause d’une grève on a augmenté le temps et j’ai donc fait sur 15 jours.
Pour cette enfant là ca ne m’a pas dérangé de prendre autant de temps, au contraire j’ai voulu y aller progressivement.
Pour mon aîné il fallait que ça aille vite, que je souffre le moins longtemps possible mais là j’étais beaucoup plus consciente que j’allais rebosser.
J’ai déjà appréhendé cette sensation.
Je connais la douleur du manque et la joie de la liberté.
Ca n’a pas été simple non plus, le quatrième jour j’avais d’ailleurs écris ca. Mon blog m’a permis de réaliser. Ecrire mes émotions m’a aidé à les sortir en larmes.
Chaque jour je me suis forcée à y aller. Le deuxième lundi a été très dur. J’ai failli trouver mille excuses et décrocher mon téléphone pour renoncer. Arréter ce décompte infernal, fermer la porte à clés et faire comme ci rien n’allait changer. Puis je me suis fait violence pour elle.
On apprivoise les gens dans le temps et la régularité des échanges.
Une fois notre visite à la crèche terminée j’ai couru chez moi trop contente d’avoir fini cette corvée. J’en ai même oublié le pédiatre. En fin de semaine j’avais des choses agréables de prévues, des déjeuners avec des amies. J’ai commencé à prendre du plaisir sans elle.
J’ai confiance dans l’équipe. Je sais qu’elles feront attention à ma fille.
Et surtout ma fille m’a aidé.
Elle fait des sourires à tout le monde et charme même les plus bourrus. Elle prend du plaisir à jouer et découvrir le monde qui l’entoure. Quand un enfant pleure elle le regarde avec curiosité mais sans crainte. Elle mange avec appétit. Elle dort peu mais n’est pas grognon pour autant.
Je ne peux m’empêcher de culpabiliser par moment, de me dire qu’elle est jeune et que c’est dur pour elle.
Mais dans ces cas là il suffit que je la vois sourire et mes craintes s’envolent.