Magazine Journal intime

La déprime du gardien de musée

Publié le 11 octobre 2010 par Mao

Posted on 11 octobre 2010

L’autre fois j’étais à Versailles avec des potes pour voir l’expo Murakami.

Parce que lorsque je suis le mouvement sans vérifier ni quoi ni qu’est-ce, j’étais à fond dans l’idée que les sculptures kawaï de l’écrivain japonais s’égaillaient dans le parc. Et bien en fait pas du tout. Les œuvres étaient installées carrément dans les pièces du château.

Château dans lequel je n’avais pas mis les pied depuis un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Après avoir sauvé un chat d’une mort certaine (la routine, quoi) on s’est donc mêlé au touriste de base aux yeux bridés et à l’appareil photo greffé au poignet.

Pour faire plus couleur locale on avait même pris le plan en Coréen.

Comment te dire. Entre les marbres et les dorures, ce ne sont pas les figurines de manga qui font le plus mal aux yeux. Mais ce n’est visiblement pas l’avis de tout le monde.

Ainsi, si toi aussi tu vas voir cette expo, ne manque surtout pas la salle des Gardes du Roi, juste avant la boutique de souvenirs. Le pauvre bougre qui en a la garde, visiblement ardent défenseur du patrimoine national, n’est plus que l’ombre de lui même depuis qu’on lui a attribué la surveillance d’une des oeuvres les plus grandes de celles exposées par Murakami, le tapis paquerette.

La déprime du gardien de musée
La photo est pourrie mais je l’ai prise un peu à l’arrache, car le gardien de la salle nous a instamment prié de ne pas photographier cette salle tellement il en avait honte. Je suis d’avis qu’il est à deux doigts de commettre l’irréparable: soit il devient fou, soit il se met la tête dans un paquet de chips.



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