Dans les grandes légendes de l’orientation professionnelle, on trouve un emploi dans le domaine où l’on a étudié. Et on gardera cet emploi toute sa longue vie, c’est le métier.
De nos jours, on n’exerce plus de métiers mais on pratique un emploi. C’est ainsi que le pôle emploi peut proposer un poste de mécanicien en confection (couture) à un étalonneur de productions audiovisuelles. Parce qu’il faut accepter aussi de travailler dans tous les domaines.
Parce qu’on reste dorénavant très rarement au même métier toute sa vie, et ce n’est pas si mal.
Dans mes fréquentes réflexions de remise en question de moi-même (oui c’est une phrase compliquée). J’ai tenté de mettre à jour mon CV. Et je me suis rendue compte de ceci :
Je suis quoi ? Je suis rédactrice-conceptrice de contenus Web et multimédia. Voilà un terme barbare qui va susciter l’interrogation de 3 lecteurs sur 5 ici.
Je suis… euh, geek.
Je touche à tout, tout m’intéresse, tout ce qui peut se faire avec un ordinateur m’intéresse, tous comportements autour d’un écran me passionnent. Si je mettais “geek” en en-tête de mon CV, serait-ce plus efficace ?
Est-ce que l’employeur comprendra par cela que je me sens motivée pour un grande variétés de missions ? Comprendra-t-il que je me suis auto-formée par passion ce qui m’a rendue à la fois polyvalente, autonome et multitâche ?
Je vous le demande…
Je ne suis pas la seule
Pendant que je vois une sorte d’inconvénient à ne pas être capable de me définir simplement, certaines de mes connaissances y voient un fort avantage :
Cette polyvalence acquise à l’extérieur du cadre scolaire prouve auprès de l’employeur notre capacité à apprendre par soi-même.
Mais il est vrai qu’être trop polyvalent peut freiner le recrutement, on n’est pas assez spécialiste.
Je pense que les recruteurs ont toujours une idée précise d’un profil de compétences qu’ils recherchent, et que c’est leur critère de choix principal. Les geeks ayant une tendance à acquérir par eux-même un large panel de techniques, cela peut jouer en leur faveur sur leur CV pour correspondre au maximum de profils, sauf si le recruteur à des doute et cherche un vrai spécialiste (qui ne mettrait en avant que quelques compétences principales sur leur CV).
Tous consultants ?
Mon grand problème n’est pas de ne pas savoir ce que je veux faire, c’est plutôt que je veux TOUT faire. C’est même un grand défaut chez moi, le perfectionnisme dans tous les domaines. Du coup, je me demande mon destin serait, malgré moi, de devenir consultant.
Quand je demande à un de mes camarades si cela l’étonne si la plupart des geeks deviennent consultants, il me répond :
Non, être consultant apporte l’avantage de voir de nouvelles choses aussi souvent que l’on change de missions : dossiers différents, clients différents … De plus, les modifications législatives apportées aux statuts d’entreprises individuelles ont permis de faciliter l’accès à “ce métier”.
C’est vrai que cela répondrait à mes besoins de nouveautés et de variation des projets. Alors… pourquoi pas ? On se donne rendez-vous dans cinq ans pour voir où j’en suis.
…
Tiens, finalement j’ai bien envie d’être fleuriste… Non, je me suis déjà réorientée 3 fois, ça suffit.
Merci à @KDecherf et @flngr pour leurs réponses. :)