Magazine Journal intime

London by Grumbling

Publié le 29 octobre 2010 par Papote

33475NOTE PRELIMINAIRE : J'ai décidé de vous parler de mon périple à Londres en deux fois (et bonus dimanche, si vous êtes sages !) et sous deux aspects qui ont vraiment marqué notre séjour...

Aujourd'hui : Version Grumbling !

Lundi soir, départ pour l'aéroport avec tout bien comme il fallait dans la valise et même un petit pique-nique en attendant le décollage prévu à 21h15...
Sauf que (et il va y en avoir des "sauf que" dans cette histoire, je vous préviens !)...
Sauf qu'on nous annonce un retard de vingt minutes, qui s'avèreront  devenir une demi-heure, au décollage.
En soi, ce ne serait pas si embêtant si la demi-heure au décollage, ne se retrouvait pas à l'arrivée et si, donc, tout le reste n'en découlait pas...
Ce qui fut dit, fut fait !
Arrivées, non pas à 22h mais à 22h30 (heure locale)...
Trois vols internationaux en même temps au passage de la douane...
Course jusqu'à l'arrêt de la navette pré-réservée et pré-payée pour gagner le centre de Londres...
La navette est prête à partir, le type regarde nos billets qui sont bien valables, sauf qu'il refuse de nous laisser monter car la priorité va à ceux qui ont un billet pour la bonne heure et les autres doivent attendre la prochaine navette.
Sauf que (je vous avais prévenus !) la navette suivante est 30 minutes plus tard... environ !
Sauf que, qui dit 30mn au décollage + 30 minutes d'attente de navette + 1h05 de trajet, ça nous fait arriver au centre de Londres à environ (et au mieux car ne négligeons pas les impondérables !) vers 0h20/0h25...
Sauf que les derniers métros à Londres sont entre 0h25 et 0h30...
Et sauf que quand vous êtes à Victoria Station, vous êtes vraiment loin de Paddington Station !
Deux minutes d'hésitation et de réflexion sur les solutions en présence et, hop, retour au point de départ (juste après la douane) avec P'tite Louloute qui commence à en avoir plein les pattes...
Course jusqu'aux panneaux d'affichage pour vérifier l'heure du prochain Gatwick Express qui rallie le centre de Londres en 30 minutes et un train qui part dans moins d'un quart d'heure.
Je me rue sur les guichets automatiques, je sélectionne, dérouille mon anglais à la vitesse de la lumière, j'introduis ma carte de crédit pour payer...
Sauf que (et oui, toujours !), l'ordinateur refuse ma carte une première fois, puis une deuxième fois...
J'avise un guichet avec un type qui s'ennuie, j'y cours (toujours avec valise et P'tite Louloute derrière !) et recommence oralement ma tentative de réservation et tend ma carte bleue...
Sauf que la carte est une fois de plus refusée !
Heureusement, j'avais pris des livres sterling avant de partir et règle en ultra urgence les billets avec comme une boule d'angoisse qui monte de l'estomac vers le cerveau : ma carte bleue ne fonctionne pas, ma carte bleue ne fonctionne pas, ma carte bleue ne fonctionne pas !
Je me rue sur les panneaux d'affichage pour vérifier le quai, je me rue sur le quai au moment où le train arrive...
On s'installe, j'ose à peine respirer et puis, au fil des minutes et des miles qui se déroulent dans la nuit londonienne, la réalité de l'angoisse atteint mon cerveau : je suis pour trois jours à Londres et ma carte bleue est en carafe !!!
Il n'est pas loin de minuit, nous ne sommes pas encore à l'hôtel et j'ai le cerveau en surchauffe (si j'appelle Fratribus demain matin et qu'il veut bien aller jusqu'à un bureau de poste, dans le quart d'heure qui suit, je peux récupérer du cash dans un bureau Western Union et, à mon retour, je tape un scandale à ma banque qui me fait payer l'internationalité de ma carte depuis des années et qui me plante le jour où j'en ai besoin !).
Arrivées à Victoria Station, mon Oyster Card est, bien évidemment (le contraire aurait pu se faire mais dans une autre dimension que celle dans laquelle j'évolue depuis quelques heures...), vide donc nécessité de la recharger pour espérer pouvoir attraper un métro qui nous amènera à l'hôtel.
Et, là, je vous l'annonce, première bonne nouvelle de la soirée : ma carte bleue fonctionne parfaitement !!!
Si, si !
Et, ça, je peux vous assurer que j'aurais bien embrassé la machine automatique de soulagement (mais je me suis rappelée que j'étais en terrain d'invention du flegme !).
Arrivées à l'hôtel et intégration de la chambre juste avant 1h du matin !
Hein, pas mal comme entrée en matière, non ?
Attendez la suite !
Mardi matin, j'ouvre les rideaux et, là, vous imaginez bien Londres dans les images d'Epinal ? Le même !
Une pluie bien serrée, bien régulière, bien constante et... bien humide !
Le ciel est bas, uniforme et sans espoir !
Faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, nous voilà pleines d'allant pour attaquer notre programme de la journée !
Tellement plus sympa, hein, de passer la journée complètement trempées comme des soupes à réfléchir à chaque déplacement pour voir comment faire pour prendre un peu moins d'eau du ciel...
Sauf que (le retour !) le parti-pris de ces quelques jours était la découverte de la ville en tant que telle et pas tellement de ses musées (P'tite Louloute est encore petite donc l'envie était de la faire rêver avec des monuments de contes de fées, de dessins-animés, des parcs, des paysages, pas de faire de la culture de musée...) !
Au point même qu'à 17h30, il semblait déjà faire nuit noire...
Mais cela n'est rien comparé au texto qui s'est affiché sur mon portable à 15h29...
En substance (je vous épargne la version in-extenso !), les grévistes ayant décidé de continuer à mettre le bazar en France, nous ne pouvons assurer votre vol de retour de jeudi. Merci de nous avoir choisi et bonnes vacances !
Je ne sais même pas si vous imaginez, à ce moment-là, comment le ciel a fini de se fracasser sur ma tête !
Sauf que, avec P'tite Louloute à côté, je ne pouvais pas me permettre de montrer mon désarrois...
Fin d'après-midi en façon de Janus (le dieu à deux têtes de la mythologie romaine) avec l'angoisse d'un côté et le plaisir de P'tite Louloute de l'autre !
Quid d'une nuit supplémentaire à Londres ? Quid d'un vol ? Quid de la durée des grèves ? Quid ? Quid ? Quid ?
Retour à l'hôtel en fin d'après-midi et renseignements pris à la réception : "mais bien sûr que nous avons d'autres chambres pour vous pour des nuits supplémentaires ! Ah mais, en revanche, ce ne sera pas dans la même catégorie. Le prix des autres chambres est doublé par rapport aux premières..."

Soirée chez mon "Petit Frère", son épouse et leurs enfants (mais j'y reviendrai demain parce que je ne veux pas ternir la saveur des bons moments au milieu des mauvais) à chercher sur le net une solution à notre problème.
- la compagnie initiale nous reclasse automatiquement sur un vol pour... samedi, sauf que je suis sensée reprendre le boulot vendredi et que P'tite Louloute doit partir avec Monsieur Ex en vacances dès jeudi après-midi, que ça implique deux nuitées supplémentaires à Londres en plus.
- la compagnie initiale assure ses vols jusqu'à mercredi mais cela implique de partir demain matin à la première heure donc de se gâcher la deuxième journée à Londres, de perdre les billets de visite pour la Tour de Londres et, en bref, de se gâcher l'essentiel de nos vacances.
- une autre compagnie aérienne nous propose des vols pour jeudi, à peine plus tard, sans tenir compte des grèves (à priori parce qu'il ne faut pas s'emballer !) mais moyennant un billet d'avion à un prix global de 250 €.
- le train est fiable jusqu'à Lille ou Bruxelles mais, après, mystère et le prix jusqu'à Lille ou Bruxelles est déjà de 250 €, alors, soit départ mercredi et on en revient à la deuxième solution de la compagnie initiale, soit départ jeudi et, là, aucune info sur la fiabilité des trajets...
Après moultes tergiversations, je finis par opter pour l'autre compagnie aérienne plus sûre sur les infos mais beaucoup plus chère aussi...
Qui parle de coup de poker ?
A ce stade-là, je me disais que le plus dur était derrière moi, qu'une solution avait été trouvée aussi bonne que possible et que, cette fois-ci, tout allait rouler...
Sauf que (et oui, je ne pouvais pas finir sans), mercredi soir en voulant vérifier le statut du vol, mon téléphone ou, du moins, mon opérateur a décidé qu'il y avait, décidément beaucoup trop de connexions depuis l'étranger et, dans le doute, a bloqué mon accès 3G+ au moment où j'accédais à la page de ma réservation et que s'affichait la phrase "veuillez patienter pour obtenir des informations".
J'avoue que, là, j'ai un peu pété les câbles et que j'ai textoté aussitôt en France pour que qu'on veuille bien me confirmer les infos sur mon vol (de toutes façons, mon forfait étant explosé et le solde de mon compte en banque abyssal alors un peu plus, un peu moins...), en stressant comme une malade en attendant la réponse qui est intervenue plus d'une heure et demi après (je ne sais pas pourquoi, les textos devaient venir à la nage depuis Bordeaux ou alors, c'est le décalage horaire !).
Les infos, heureusement, étaient rassurantes (Un point positif dans ce billet, un !)...
Hier matin, les infos étaient toujours positives...
Sauf que (le dernier, c'est promis !), à l'aéroport, en vérifiant la porte d'embarquement, c'est le mot "delayed" qui apparaît en lieu et place du numéro de la porte (j'avais tellement côtoyé le "cancelled" que finalement ça m'a presque soulagée !)...
Cependant, comment dire ?
Il a fallu attendre presque une vingtaine de minutes pour qu'on nous annonce que le retard serait de deux heures trente au décollage et Monsieur Ex devant récupérer P'tite Louloute entre midi et deux, sachant qu'en plus, je lui avais déjà annoncé que ce serait en milieu d'après-midi et qu'il se profilait que ce serait en fin d'après-midi, voire en début de soirée, que j'avais un rendez-vous qui allait tomber à l'eau... comme une énorme fatigue nerveuse !
Alors, il était pas top mon séjour londonien ?
Au soir de ce soir, la folie financière de ces trois jours et carrément devenue une catastrophe puisque j'ai doublé le prix du séjour entre les billets annulés, ceux perdus puisque tombés à l'eau, ceux pris à la dernière minute, les communications avec le portable, les connexions au net et les sms...

Alors, franchement, là, je suis chez moi, au calme et tout s'est finalement arrangé mais mon sentiment à l'état brut jusqu'à il y a quelques heures c'était : JE HAIS LES GREVISTES QUI M'EMMERDENT, PERTURBENT MES VACANCES QUI AURAIENT DU ETRE IDYLLIQUES ET MERVEILLEUSES ET ME FOUTENT DANS LA MERDE FINANCIERE POUR LEURS CONNERIES !!!

Demain, la suite de l'aventure ou, plutôt, l'aventure sous un autre angle !

A bientôt !

La Papote

EDITION DE LA MI-JOURNEE :
Ah et puis, j'ai oublié : à l'aéroport, hier, j'avais complètement oublié que la marmelade est considérée comme un liquide dangereux et la dame de la douane m'a fait vider l'intégralité de ma valise à cause d'un pot de confiture d'oranges de chez Harrod's, acheté pour Madame Mère et Monsieur Père.
Elle m'a fait une pseudo leçon de morale, l'oeil sévère, avant de le jeter à la poubelle sous l'oeil atterré de P'tite Louloute qui voyait le cadeau de son Papi et de sa Mamie partir à la poubelle sans qu'on n'ait rien prévu d'autre...


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