Préparer le souper s'avère être une tâche ardue depuis que Bébé fille s'est désintéressée des purées. En mère qui tente d'être parfaite et d'assurer une alimentation saine pour sa progéniture (pas question d'avoir passé 9 mois à ne boire aucune goutte d'alcool et 10 mois d'allaitement intensif pour aller tout foutre en l'air une fois l'étape des purées terminée), je veille à ce que les repas de ma petite princesse comprennent des aliments des quatre groupes alimentaires.
Il m'arrive, je m'en confesse bien timidement, d'oublier (lire: faire semblant d'oublier) les légumes. C'est que Bébé fille, depuis quelques temps, refuse de manger des légumes (sauf de l'avocat, et bon, je suis quand même pas pour lui servir de l'avocat midi et soir à chaque jour). Évidemment, dès les premières bouchées de ma puce, la culpabilité s'insinue sournoisement en moi. Culpabilité que je chasse aisément en me fiant sur les repas bien équilibrés de la garderie.
C'est donc sans aucun remord que je lui ai servi, hier soir, un bon fish and chip digne de Toronto, me disant qu'elle avait sans doute pris une bonne grosse portion de légumes à la garderie. Et quand la gardienne m'a dit aujourd'hui même que Bébé fille avait dévoré avec appétit toute son assiette ce midi (même les deux portions de légumes), j'ai eu le flash d'une bonne grosse pizza bien grasse et livrée à la maison, m'évitant ainsi la préparation d'un souper. En plus, demain, on soupe chez la grand-mère, ce qui veut dire repas bien équilibré que Bébé fille avalera sans rechigner puisqu'elle adore manger en gang. Comme quoi j'apprivoise tant bien que mal la fameuse culpabilité maternelle!