BIFFIN (n. m.) argot, signifie d'abord "chiffonnier" (XIXème s.) puis fantassin, à cause du sac. Ce mot vient de l'ancien français biffe (XIIème s.) qui désignait une étoffe rayée puis un chiffon sans valeur.
Le Biffin du XXIème récupère dans les poubelles de ses concitoyens ce qu’ils ont jeté et qui pourrait tout de même se revendre et permettre au biffin de pouvoir récupérer quelques euros pour vivre ou survivre…
Ce soir sur , dans le cadre d’Envoyé Spécial, nous a été présenté un reportage sur ces nouveaux chiffonniers, ici en France ! Non pas ceux du Caire que nous connaissons grâce à Sœur Emmanuelle. Ces hommes et ces femmes qui vendent légalement ce qu’ils ont récupérer sous un pont du périph, Porte Montmartre et aussi les autres qui n’ont pu trouver leur « carré » sous le pont se réfugient un peu plus loin sur ce qui est appelé le « marché de la misère ».
Samuel Le Cœur les photographie
Le retour des chiffonniers
Un reportage de Jean-Pierre Metivet et Antoine Morel
Ils fouillent les poubelles pour récupérer des objets à vendre. Ginette a 70 ans, George 66 ans et Pierre 64 ans. Ils ne sont pas SDF, l’un d’eux est même propriétaire de son appartement, mais tous ont des mini-retraites, qui ne permettent pas de faire face aux factures. Chaque fin de semaine, sous un pont du périphérique à Paris, ils vendent les objets qu’ils récupèrent. C’est le "Carré des Biffins", tout à côté des puces de Saint-Ouen. Une centaine de vendeurs sont autorisés à vendre là, mais ce « Carré » doit faire face à plus de 800 demandes. Alors dans les rues adjacentes, les ventes à la sauvette, les formes ancestrales de vente des chiffonniers-biffins, se multiplient. La police intervient plusieurs fois par jour pour les disperser, confisque les marchandises. Et une fois la police partie, la vente reprend. C’est comme un jeu du chat et de la souris. Et cela gagne plusieurs endroits de Paris…