Magazine Journal intime

Amertume

Publié le 10 janvier 2008 par Elisabeth Robert

Parfois on se sent pousser des ailes, les idées, l'enthousiasme et on décolle.

On se dit:

-Mais oui mon culot va payer! Je vais réussir là où d'autres échouent...

Et puis la claque s'abat doucement sur la joue. Celle que l'on n'avait pourtant pas tendue.

Non, cela ne va pas être possible, vous n'êtes pas grand chose et j'ai besoin de crédibilité, il me faut des gens déjà connus.

Vous savez comme quand on cherche un emploi et que l'on possède les qualifications mais que l'on nous reproche le manque d'expérience.

Bien sûr, mais pour avoir l'expérience il faudrait peut-être que l'on me laisse une opportunité? Non?

Il y a des gens qui vous aident sans jamais rien demander en retour, c'est un peu mon propre fond de commerce. Alors je suis d'autant plus déçue de rencontrer tant de portes hostiles, non pas à cause de mes écrits mais à cause de mon nom... Un nom inconnu...

Et dire que je suis si fière de porter le nom de mon père... J'ai pourtant eu pas mal de vannes lorsque j'étais gamine, bah oui Robert comme nom, peut mieux faire... Mais non il m'est cher, précieux comme un trésor inaccessible.

Et aujourd'hui voici qu'on me dit gentiment que mon nom n'est rien. Que je ne suis rien, alors pas d'interviews, pas de place pour mon ouvrage ou ma parole.

C'est triste, mais je comprends, c'est le monde qui tourne ainsi... Je me demande juste comment faire alors?

Dommage, un simple refus me fait déraper... Mais demain j'irais mieux...

On est nombreux, tellement à espérer et si peu à tendre la main.

Alors si on me refuse une toute petite place, pas grave moi je vais continuer à en donner plein à tous ceux qui, comme moi n'ont pas assez de lumière pour faire exister leurs ouvrages.


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