Ca fait un moment que je ne vous aie pas parlé de mon cheminement vers une alimentation consciente et raisonnée.
Pour ceux qui n’ont pas suivi et pour vous la faire courte, j’ai fait pleins de régimes, depuis longtemps, j’ai grossi, j’ai maigri et regrossi… en boucle. J’ai souffert, espéré, encaissé…
Depuis quelques temps maintenant je reste persuadée que la clé de l’épanouissement ne réside pas dans un régime mais dans un apaisement vis à vis de la nourriture.
J’ai trouvé de l’espoir dans le G.R.O.S (groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids) dont les chefs de fil sont Gérard Apfeldorfer et Philippe Zermati.
Par contre le chemin est long et tortueux..
Il m’a fallu tout d’abord m’apaiser avec pleins d’aliments qui avaient jusque là une valeur chargée d’émotion: il s’agissait du chocolat, des sucreries, des frites, du fromage dans les pates, du sucre dans le café ou les yaourts… Tous ces aliments qui au fur et à mesure de ma vie sont devenus tabous, interdits implicitement… Et qui du coup en cas de lâcher prise se retrouvaient être ingurgités sans aucune réflexion et en grande quantité. le seul objectif étant de les manger vite pour oublier que je pêchais…
Se soigner avec la nourriture, s’apaiser, se réconforter… Beaucoup de sentiments sont associés et entremêlés…
En ce moment je suis toujours en train de rechercher la satiété, de l’affiner. Etre capable de s’arrêter de manger lorsque l’on a plus faim… Un des exercices est de manger des carrés de chocolat jusqu’à ce qu’ils perdent de leur goût et de jeter la tablette entamée… Pour quelqu’un comme moi qui a un gros souci avec le fait de jeter c’est très dur!!! Je progresse. Lorsque je suis attentive, je commence à repérer le moment où je n’ai plus envie de manger d’un aliment, mais d’autres fois je n’en ai consciemment pas envie et je prefère finir toute mon assiette!
J’avais repéré il y a quelques temps que j’étais quasi incapable de manger seule face à moi même, c’est à dire sans iphone dans les mains, ou magasine, ou la recette des biscottes.. Seule, attentive aux sensations que me procurent les aliments, on appelle cela manger en pleine conscience.
En ce moment je travaille là dessus…
Je dois manger assise, pas en louzedé debout dans la cuisine, dans une assiette et pas à pleine main ou en picorant de ci de là et à ma faim…
Je poursuis ma quête du bonheur alimentaire et j’y crois seule contre beaucoup..
Difficile de tenir tête aux arguments des pro Dukan qui affichent fièrement leur kilos perdus en gobant du son…
Mais je tiens bon et j’essaye de garder espoir accompagnée par une diététicienne gourmande!