Posted on 22 décembre 2010
Samedi dernier je fêtais Noël en famille (oui, on avait une semaine d’avance – on est free de la date). Mais comme tu t’en souviens, il y’avait météo défavorable. A tel point que le bison futé recommandait d’éviter tout déplacement qui ne s’avérait pas nécessaire.
Moi j’estime que manger du foie gras artisanal c’est un déplacement nécessaire.
Sauf que parents et tantes étaient pas trop chaud pour attaquer la route verglacée. C’est qu’on est en majorité parisien et que la fête avait lieu au fin-fond du 78. Je crois qu’on ne s’est jamais autant téléphoné, emaillé, textoté que pendant les trois jours qui ont précédés le Grand Voyage. Mon père avait même réquisitionné pour l’occasion un de ses potes travaillant à météo France qui nous alertait presque en temps réel de la probabilité de tombage de flocons.
Moi je m’en fichais, je voulais manger le foie gras artisanal. Comme c’est moi qui convoyait la Cellule de Crise familiale, bah on y est allé. Et les cousins ont suivis. Sauf ma mère, qui avait peur de devoir dormir dans la voiture. On partait à 11h du matin, pour te donner une idée du risque.
Mon père, en prévision du risque sus-nommé, avait jugé absolument nécessaire d’envahir mon coffre de denrées diverses et variées. Et de couvertures. Au cas où on serait restés bloqués la nuit et qu’on aurait eu un petit creux malgré le repas gargantuesque qu’on s’apprêtait à faire. Et heureusement que le coffre était plein, sinon à tout les coups j’aurai du me coltiner le jerican vintage. D’ailleurs, je m’étonne encore que mon père ait si peu insisté pour que je prenne des chaînes (je suppose qu’il les gardait mystérieusement planquées au milieu des couvertures de survie).
Bref; nous partîmes et nous arrivâmes. Et bien c’était vachement joli, toute cette neige recouvrant les vallées entourant l’autoroute A13 au sortir de Paris. Bon d’accord, on a tous un peu blêmi quand les flocons se sont remis à tomber sur le coup de midi, mais on s’en fichait, on était pratiquement en vue de la marmite de foie gras.
On a donc ripaillé, échangé des cadals, fait des batailles de boules de neige. On se serait cru à Courchevel, un peu. Si on avait eu encore faim, on aurait pu manger une fondue.
Le soir pour rentrer, on a moins rit. Surtout quand il a fallu conduire les voitures sur 10cm de neige. Et je ne te parle même pas de l’autoroute. Au final, nous remercierons mes pneus neiges (vintages eux aussi) grâce auxquels on était un peu les rois de la route.