Quand les rues sont vides

Il est étrange, après la foule, dans les rues, les jours qui précèdent et jusqu'au soir de la fête, de voir des rues désertées.
Il est étrange après le carillon à la volée des cloches de n'entendre que le silence à peine perturbé par quelques chants d'oiseaux isolés. Fête-on Noël aussi chez les animaux ?

Le 25 au soir, j'étais seule avant d'aller rejoindre la famille pour un dernier moment de fête tous ensemble, P'tite Louloute devait déjà être entrain d'ouvrir avec joie les cadeaux de son papa et mon coeur était auprès d'elle, ému de sa joie, heureux de pouvoir affirmer que la magie opère encore, qu'elle a la chance d'avoir tout son univers autour d'elle.
Oui, je pensais fort à elle, très heureuse et à la fois avec le petit pincement de me dire : "ça y est, c'est déjà passé ? Mais c'était la semaine dernière qu'on faisait les décorations... et elle est déjà repartie chez son père pour fêter Noël..."

Il faisait déjà nuit quand j'ai pris ma voiture, pas même un chat pour traverser la rue à la vitesse de l'éclair et je regardais avec joie les maisons aux volets clos au travers desquels filtraient quelques lumières, vestiges de la fête qui s'achève.
Quelques guirlandes lumineuses qui clignotent aux avancées des toits, des amas de voiture devant certaines maisons...
Le grand sapin illuminé et toutes les décorations de la commune était le garant de la fête.
Je savais que, quelques minutes plus tard, je serais, moi aussi, dans une maison d'où s'échapperaient rires et lumières mais, pour le moment j'étais dans les rues désertées, maîtresse des lieux où j'étais seule à pouvoir observer la joie qui émanait des maisons. J'étais la gardienne de ce moment magique où l'on peut espérer qu'ici, en tous cas, les petites et grandes paix règnent entre les gens.
Oui, je sentais l'esprit de Noël filtrer autour de moi sous les portes et entre les interstices des fenêtres.

J'étais bien !

A bientôt !

La Papote