C'est vendrediiiiiiiiii...
So, ladies and gentlemen... The first but not the last of the year ! Tadaaam !
Le coup de gueule du vendredi est de retour !
La semaine dernière, il y avait grande réunion familiale.
Parmi les invités, de la famille qui a découvert au printemps dernier, à l'occasion d'une discussion sur les grands sacrifices à consentir quand on s'installe avec quelqu'un, que je détestais les chiens.
QUOI ??? AAAAAAAH !!! Quelle horreur !!!
Oui, j'ai une peur bleue des chiens et je n'aime pas ça !
Ca pue, ça bave, ça mord, ça empêche de partir 2 jours d'affilée, ça pourrit mon jardin, c'est dépendant, ça aboit, ça saute...
Voilà, vous le savez maintenant, je suis une affreuse personne à qui Brigitte Bardot cracherait sans honte au visage et puis on dit bien que "qui n'aime pas les chiens n'aime pas les humains"...
Donc, maintenant, vous savez que je suis une horrible misanthrope !
J'ai fait une longue psychanalyse pour découvrir pourquoi la race canine et moi sommes irrémédiablement brouillés...
Ca n'a pas donné grand chose...
Il paraît que je devrais remercier Fratribus Professorus grâce à qui j'ai découvert "Le chien des Baskerville" à un âge bien trop tendre et, n'insistez pas, je refuse encore d'essayer de le revoir... Z'êtes fous ! C'est hyper carrément flippant !
Et puis, de toutes façons, je me souviens encore des images de landes brouillardeuses et des aboiements et... et... Beuuuuuuurk !
Il semblerait également que ma première morsure ait été un terrible traumatisme puisque aujourd'hui encore je suis capable de tout décrire (lieu, circonstances, météo, etc) en détail, sauf l'endroit de la morsure, ce qui serait le signe d'un refoulement traumatique élevé...
J'avoue qu'en plus de ça, les chiens qui goûtaient mon assiette avant moi chez ma marraine sans que personne ne bronche et le fait de devoir me pousser pour leur laisser la place sur les fauteuils, ça n'a pas dû aider à l'épanouissement d'un amour incommensurable...
Bien, là, je crois que j'ai bien vidé mon sac...
Y a encore quelqu'un qui lit ou vous avez tous fui ?
Donc, ces membres de la famille qui ont découvert que j'avais un gros problème avec les chiens ont eux-même... un chien !
Je précise, avant toute chose, que ledit chien est plutôt calme et sympa... même si c'est un chien... mais c'est leur "bébé". Entendez par là qu'il ne peuvent même pas venir déjeuner sans emmener leur labrador, que le chien vient se coller à eux pendant qu'on est à table, etc...
Donc, depuis le printemps dernier, chaque fois qu'on se voit, ils me font plus ou moins le même sketch en m'imposant leur clébard sous le nez parce qu'ils n'iraient quand même pas le brimer à le mettre dehors le temps que je suis dans la maison (que ce soit chez eux ou chez mes parents) et avec le même genre de phrases types.
- "Mais tu ne t'y habitues pas ?"
Dans un autre monde, je répondrais : "Ben, non, tu vois, ça fait 35 ans (oui, je me laisse un an d'inconscience où je n'avais pas compris qui elle était) que j'essaye de m'habituer à toi et je n'y arrive toujours pas alors..."
Mais dans ce monde-ci, je me contente de dire "Ben, non, toujours pas. C'est un chien... mais je fais avec !"
- "Ah, c'est vrai que tu as peur !" sur un ton de pitié si j'ai un mouvement de recul quand il s'approche trop vite de moi mais ils ne le rappellent pas vers eux.
Dans un autre monde, je dirais : "Vous le faites exprès ? Vous ne pouvez pas le mettre à mon opposé, non ?"
Mais dans ce monde-ci, je me contente de tenter de reprendre un rythme cardiaque normal et de m'éloigner.
Donc, il y a huit jours, quand nous sommes arrivées avec P'tite Louloute, la porte d'entrée était ouverte, le chien dans le jardin donnant sur la rue.
Dans un autre monde, j'aurais traversé très dignement le jardin de ma démarche chaloupée et inimitable de celle qui a appris à marcher à toutes les Kate Moss de la planète tout en fusillant la bête d'un regard tellement assassin qu'il se serait tapi sous la voiture tout le reste de la journée.
Mais, dans ce monde-ci, j'ai respiré un grand coup et ai traversé le jardin de chez mes parents avec le palpitant à 140, deux gâteaux et un saladier de crème chantilly dans les bras et en essayant de ne pas vautrer lamentablement en me tordant les chevilles sur les pavés avec mes talons hauts. L'élégance personnifiée !
Je rentre et signale aimablement qu'il n'est peut-être pas voulu que le chien soit dans le jardin qui donne sur la rue... Je m'entends répondre : "Oh non, ce n'est pas normal, ça t'ennuie de le faire rentrer ?"
Dans un autre monde, j'aurais asséné : "Oui. Je te rappelle que j'ai peur des chiens. Ton Jules n'a qu'à y aller !"
Mais dans ce monde-ci, j'ai fait lâchement celle qui n'avait pas entendu en continuant à dire bonjour à tout le monde l'air de rien... C'est petit mais ça sauve !
Peu après, le chien était passé dans le jardin de derrière et, tout à coup, on me demande (sur un ton d'emmerdement profond) "on peut faire rentrer le chien ou ça va "vraiment" te poser un problème ?".
Nous étions donc une vingtaine pour un gros repas de famille.
Dans un autre monde, j'aurais dit "il est absolument hors de question que je sois obligée de passer mon repas avec le chien dans les jambes chaque fois que je me lèverai. Il fait 18° et un magnifique soleil, il est très bien au jardin ! Chez vous, je veux bien faire l'effort mais ici, c'est non !"
Mais dans ce monde-ci j'ai marmonné : "Cela ne me semble pas forcément opportun avec tout le monde autour de la table et la nécessité de circuler en permanence pour le service"
Dix minutes après, le chien était dans la salle à manger au milieu du passage et j'ai passé mon repas à passer à côté de lui avec à chaque fois un petit battement de coeur...
Et le pire, c'est qu'on m'a expliqué que s'ils l'avaient amené, c'était vraiment pour faire plaisir à P'tite Louloute parce que sinon ils seraient venus sans...
Ben tiens et mon cul, c'est du poulet moi, je suis la reine d'Angleterre !
Alors, dans un autre monde, je serais vulgaire avec ces gens-là !
Je leur dirais qu'il m'est déjà pénible de le supporter quand je suis chez eux mais que je ne dis rien car on m'a appris à m'adapter par politesse, ce qui n'est pas leur cas, vu leur peu de considération à mon égard !
Je leur dirais à quel point ça m'agace aussi de devoir systématiquement me justifier sur le sujet...
Remarquez, je ne devrais même pas être étonnée puisque cette même personne m'a dit, un jour, que je gâchais la vie de mes parents...
Mais dans ce monde-ci, je fais avec pour éviter un schisme familial que, par égard pour mes parents, je préfère éviter et puis, parce que je sais aussi qu'avec les gens obtus, je n'aurai pas gain de cause.
Je n'aime pas les chiens. C'est un fait, un constat !
C'est comme ça et ça ne changera pas !
Ce n'est pas la peine de me le coller sous le nez ou de me reposer les même questions en permanence...
Tout le monde comprendrait s'il s'agissait d'un rat, d'un serpent ou d'une araignée.
Bon, ben, moi, ce sont les chiens. Point.
Par moments, je me dis que je serais pédophile, on ne me regarderait pas de façon plus bizarre que quand je dis que je n'aime pas les chiens...
A bientôt !
La Papote
PS : Je me dois de préciser qu'il y a des gens qui ont toujours fait attention à mon aversion pour les chiens et qui, en plus, élèvent leur bête comme des chiens qui restent des chiens et pas des compagnons d'intérieur et, par conséquent, à chaque fois, ça s'est très bien passé entre nous (le chien et moi).