Magazine Journal intime

Le sport.

Publié le 05 février 2011 par Douce58

      Entre sa période « indienne » et « néolithique » et sa mutation en patrouille de scouts, notre équipe connut une époque sportive.
      Au Lycée Arago, sous la direction de maîtres d’éducation physique et sportive avisés, j’avais pris goût à l’athlétisme.






Monsieur Llech, Monsieur Maillart.
      Avec Monsieur Llech, ancien capitaine des pompiers, qui avait été le professeur de natation de ma mère, je m’étais distingué au saut en longueur. Monsieur Llech était un homme bon, juste et droit. Son visage aux traits fins s’ornait d’une petite moustache militaire. Quand il fut mon professeur, en classe de troisième, il avait déjà soixante-trois ans, mais il nous faisait des démonstrations époustouflantes aux barres parallèles. Il avait une devise qu’il aimait à nous répéter :
      Quand on fait ce qu'on peut, on fait ce qu'on doit.
      Avec une remarquable économie de mots, Monsieur Llech nous donnait un code de conduite inusable.
      Avec Monsieur Maillart, en classe de seconde, j’avais découvert le lancer du poids, où j’excellais malgré ma taille modeste. J’avais même, à l’entraînement, établi un record officieux du Roussillon chez les cadets.      
      Ces deux excellents professeurs avaient éveillé chez moi un puissant intérêt pour le sport.  Je tenais désormais des carnets de performances, où je notais, outre les miennes, celles des champions de l’époque, dont je rêvais de me rapprocher… Il y avait Parry O’Brien et Dallas Long au lancer du poids, Al Cantello et Michel Macquet au javelot, Stepanov au saut en hauteur, Don Bragg au saut à la perche...






                                     René Doladille.
      Dans cette dernière discipline, mon ami René Doladille détenait le record de France junior, avec plus de quatre mètres à la perche métallique.                                                                                                                                                                                Il excellait aussi au saut en hauteur.   René s’associait à nous, quand l’équipe se lançait en pleins champs dans des épreuves de course, de saut ou de lancer.  Il jouait volontiers le rôle de conseiller technique et d’entraîneur, plein d’indulgence pour nos javelots en roseau, nos mesures et nos « chronos » approximatifs.  Quel grand champion il serait devenu, si un accident de voiture ne l’avait pas fauché en pleine jeunesse..!   Il partageait notre admiration sans bornes pour le grand Jesse Owens, le quadruple champion olympique des Jeux de Berlin de 1936, dont les mythiques records du saut en longueur et du deux cents mètres haies étaient toujours debout.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Douce58 7 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog