Georges Marin.

      Le dimanche, donc, nous partions en promenade deux par deux, tant que nous étions dans les rues de la ville, trois par trois, dès que nous nous engagions sur les chemins. A la tête de notre troupe, le père Coreau et, marchant avec nous, de jeunes adultes, anciens du patronage, qui offraient leur aide et leur temps pour l’amour de Dieu, des enfants et par fidélité à l’abbé.
      Parmi eux, Georges Marin, qui avait voulu devenir prêtre, mais que le latin du séminaire avait rebuté. Je me rappelle qu’il nous avait accompagnés à la rivière, un jour d'été, pour y prendre un bain.  C’est avec lui que je m’approchai pour la première fois du corps ondulant de ce formidable serpent liquide à la chair transparente tressée de vert et de bleu.