Magazine Journal intime

Mendelssohn, Beethoven et moi

Publié le 07 février 2011 par Papote

J'en suis vraiment désolée pour Madame Mère mais j'en suis vraiment ravie pour moi...
Madame Mère est abonnée aux concerts de l'ONBA mais, jeudi dernier, elle ne pouvait y aller et m'a donc laissé sa place.
Concert dirigé par Kwamé Ryan himself avec au programme le concerto pour violon en mi mineur de Felix Mendelssohn et la symphonie numéro 7 en la majeur de Ludwig von Beethoven.
C'était la première fois que je voyais l'ONBA dirigé par son chef en titre. Physiquement, je le voyais un peu de la carrure d'Obama et, en fait, il est plus petit. Ca m'a surprise mais j'ai très très vite oublié cet insignifiant petit détail tellement l'homme est grand par son talent !

Tout d'abord, petit aparté, ce n'était pas la soirée des musiciens.
Le superbe violon de 1744 de Henning Kraggerud a eu un léger problème pendant le concerto puisqu'un morceau s'est carrément détaché (la mentonnière, il me semble). D'un mouvement enroulant, il s'est retourné vers le premier violon, lui a emprunté son violon, pendant que le premier violon empruntait celui du second violon qui s'est empressé de faire une réparation de fortune (enfin, le pauvre, cela lui a pris la quasi totalité du temps restant sur le concerto et, vus ses hochements de tête, il s'en est vu...). Le tout sans que rien ne s'arrête et, je pense (comme je ne connais pas le concerto, je ne peux pas certifier) sans qu'une seule mesure ne soit perturbée. J'admire !
Quant au hautbois d'Eric Cassen, visiblement l'anche avait décidé de n'en faire qu'à sa tête. Il en a changé, il a essayé de la fermer ou de l'ouvrir un peu plus à plusieurs reprises. Malgré tout, il a réussi à vivre sa partition avec la même passion qui l'habite à chaque fois que je l'ai vu et à nous enchanter (oui, avoir une fille qui fait du hautbois aiguise le regard sur ces choses)...
Concernant les oeuvres en elles-même.
Je ne connaissais pas du tout Mendelssohn et, au risque de passer pour une béotienne sectaire, je pense que je n'en connaîtrai pas beaucoup plus.
Entendons-nous bien, c'était parfaitement joué mais cette espèce de style post-romantique à grandes lyriques de violons... Mouairf... Bof...
Je vous mets quand même un extrait...

En revanche, la 7ème de Beethoven... Je n'ai qu'une chose à dire : Oh la vache !!!
Je connaissais mais seulement pour l'avoir écoutée en CD, jamais pour l'avoir entendue interprétée en vrai !
Au premier mouvement, j'étais électrisée.
Au deuxième, j'étais en transe.
Au troisième, j'ai légèrement repris mes esprits.
Au quatrième, j'étais accrochée au plafond du palais des Sports, toutes mes plumes de Pintade à la verticale.

Bref, j'ai vraiment passé une excellente soirée où j'ai découvert les finesses d'une oeuvre d'un compositeur qu'on qualifie un peu trop souvent de sans subtilité...
A bientôt !

La Papote

PS : Parce que je ne peux pas résister à ce moment magique. Le thème du quatrième mouvement de la 7è de Beethoven, dansé par Jorge Donn, dans le film de Claude Lelouch "Les Uns et les Autres"... (Bon, le reste du film est à jeter mais ça...)


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