La bande-annonce et l'affiche ne me donnaient pas envie mais Madame Mère et d'autres amis m'en ont dit le plus grand bien. Du coup, je me suis laissée tentée et j'ai bien fait.
J'y ai même entraîné Liline pour une petite séance entre filles de fin de we...
C'est une bonne comédie où les dialogues sentent bon le soleil d'Espagne, où les situations (certes quelques-fois un peu convenues ou prévisibles) amènent le sourire aux lèvres sans jamais basculer dans la caricature grossière, où le jeu des acteurs est unanimement de grande qualité.
On se plonge, donc, pendant presque deux heures dans une ambiance délicieusement surannée des bourgeois d'avant mai 68 et des immigrés de la période franquiste.
Une époque où l'on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes des classes sociales... même pas le temps de prendre un ascenseur.
On attend Luchini en bourgeois étriqué et infect et on découvre un bourgeois sympa (pas trop gesticulant non plus) et ouvert face à une Kiberlain qu'on aime simple et fraiche et qui s'avère coincée.
Une surprise intéressante.
La kyrielle d'actrices espagnole est haute en couleurs et en rires. Une fois encore pas de caricature mais une certaine tendresse, une bonne dose de joie de vivre.
Il paraît même que Berta Ojea (Dolorès) et Concha Galan (Pilar), ne parlant pas français, ont appris leur rôle en phonétique.
Natalia Verbecke est un mélange lumineux de ces deux univers.
Les dialogues sont légers mais fins. L'humour est en dentelle. Les décors ont été peaufinés aux petits oignons. Même l'histoire qu'on peut craindre un peu prévisible se laisse savourer avec plaisir.
Le petit moins : les deux garçons qui n'apportent pas grand chose à l'histoire...
Conclusion : une jolie comédie tendre pour réchauffer les pluvieux jours de février.
A bientôt !
La Papote