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Et si la diplomatie n'avait pas soutenu les révolutions arabes parce que les élites françaises détestent le peuple ? Clin d'œil.

Publié le 23 février 2011 par Cuicuinrv
Figurez vous, qu'il y a quelques temps, j'observais, narquois, les tribulations ridicules de nos politiques face aux révolutions arabes et de constater combien la méfiance était solidement ancrées dans toutes leurs réactions...

Et si la diplomatie n'avait pas soutenu les révolutions arabes parce que les élites françaises  détestent le peuple ? Clin d'œil.

Révolution de 1848. Rue Soufflot. Horace Vernet.

Visiblement ces révoltes populaires les rendaient mal  à l'aise. J'irai même jusqu'à penser qu'elles les horrifiaient...Tous nos beaux intellectuels, prompts à intervenir pour accuser tel mouvement supposé islamiste, tel génocide à condition qu'il rentrât dans leurs schémas idéologiques se taisaient.Muets comme des carpes. Aphones comme des angineux.Et ces politiques, issus du suffrage démocratique, ne  trouvez pas vous leur attitude suspecte ? Comment des élus du peuple osent t-ils  se sentir si lointain des opprimés et des peuples qui combattent le joug d'un dictateur ?Honnêtement, ne vous êtes vous jamais posés cette question ? Pourquoi nos dirigeants rechignent-ils à se réjouir d'un mouvement de fond démocratique aussi enthousiasmant ?Je vais vous le dire :  les élites françaises détestent le Peuple ! Au mieux, se méfient-elles de lui, au pire, le méprisent-elles, en tout cas elles le détestent viscéralement.On ressent indéniablement un divorce terrible et une incompréhension haineuse entre le peuple et ceux qui sont censés le conduire, quelque soit leurs appartenances politiques.Depuis ce fameux référendum du TCE qui restera dans l'Histoire comme la rupture entre un Peuple et ses cadres, les dirigeants économiques, politiques, médiatiques et les intellectuels agréés du régime ne font plus confiance aux citoyens. L'élite est tellement persuadée que les citoyens ordinaires sont des cons ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez, que toute révolution populaire, représente à ses yeux, un danger terrible. Tout ce qui est populaire lui inspirant un vrai dégoût plus bourgeois qu'aristocratique.Pour nos oligarques carriéristes, trop sûr de leurs valeurs de moins en moins républicaines, le Peuple, c'est le populisme, les bas instincts, les revendications sociales,  l'attrait du repli et  une vision à court terme.Nous percevons avec clarté que la plupart des hiérarques se sentent bien davantage à l'aise dans les palais ou les villas du roi du Maroc que dans les cités du 9-3 ou du 9-5. Nous entrevoyons bien la trouble complicité qui règne entre les réseaux des dictateurs et les ministres influents. comblés de cadeaux. Nous comprenons à demi-mot, les influences morbides existantes entre les chefs d'états africains et les influenceurs français. Qui doute de la collusion économique incestueuse et de la corruption bilatérale  pratiquées entre les dictateurs et les grands chefs d'entreprises, eux-mêmes, étroitement liés aux politiques ?Pour tous ces décideurs, les Peuples en révolution sont les empêcheurs de tourner en rond. Il risquent d'obliger nos décisionnaires  à réorganiser leurs réseaux si bien huilés, à éventuellement ré-acheter des responsables, à transiger, à renégocier les commissions et contrats, et ça, les pouvoirs économiques et financiers et politiques n'aiment pas du tout !Ne nous leurrons pas, amis lecteurs, pour ces gens là, un bon dictateur vaut mieux qu'un peuple féru de démocratie !
Un oligarque français se sentira toujours plus à l'aise avec son équivalent social, issu d'un régime dictatorial, qu'avec un de ses compatriotes modestes.Il nous reste du pain sur la planche pour assainir un système vérolé jusqu'à la moelle.. Hélas, je doute qu'avec les principaux candidats qui se profilent à l'horizon 2012,  nous ayons quelque chance de changer un tant soit peu le système...À après.

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