Magazine Journal intime

Ayez l’obligeance de me kicker le cul le temps venu!

Publié le 01 mars 2011 par Sexinthecountry2

Aaaah! Les pieds croisés sur le bord de la table (avez-vous remarqué à quel point j’ai toujours de belles mises en situation, avouez que vous me voyez), bref les pieds croisés, le feu dans le sang et l’écume au bord des lèvres, je réfléchis. J’ai mis We are Wolves dans le tapis et j’admets que j’ai un peu envie d’être pompée raide. Comme une irrésistible envie d’être en criss. Étant donné que personne ne m’a chié dans la mite ces dernières 24 heures, je me pomperai contre mon éternel sujet de consternation : le manque de courage. La peur.

Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis sentie abandonnée dans ma vie parce que je prenais le crachoir pour défendre ce en quoi je croyais et que personne n’emboîtait le pas. Je ne comprends pas. Pourquoi, d’abord bien entourée par les biens pensants qui appuyaient ma position, j’étais, au final, seule avec pour unique arme l’absolue certitude que ce que je défendais était juste.

Oh oui, parfois ce ne sont que de petits abandons qui n’ont pour conséquence qu’une légère égratignure de l’amour propre vite oubliée. Mais d’autres fois, j’ai vu mon monde s’effondrer, ma confiance prendre le bord. D’autres fois, j’ai fait le constat que la nature humaine était bien basse et bien faible. Et je me suis demandé : «mais de quoi diable ont-ils peur?» Je comprendrais si on me reniait sous la menace de la torture ou je ne sais quelle autre horrible conséquence. Pourtant, il semblerait que la terreur ultime ne soit pas, pour de nombreuses personnes, la mort ou la souffrance, mais bien l’opinion générale.

On m’a aussi souvent sortie cette phrase : «C’est mon ami, j’peux pas y dire ça!» Il me semble à moi, que l’une des plus grandes preuves d’amour que l’on puisse faire à quelqu’un est parfois de ne pas être d’accord. De kicker le cul, de brasser la carcasse au risque d’essuyer quelques semaines de boudage intensif.

En ce qui me concerne, je vous le demande humblement, si un jour je me relâche, si je semble abandonner ce en quoi je crois, par fatigue ou par besoin d’appréciation, je vous en prie, «Ayez l’obligeance de me kicker le cul le temps venu!» Merci.



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