Magazine Journal intime

Écrire pour prolonger «l’être au monde» du corps

Publié le 02 mars 2011 par Sexinthecountry2

Je suis amoureuse d’écrire.

J’aime dire : «Je suis amoureuse.» Pour autre chose que pour un homme. Je suis amoureuse de ma maison. Je suis amoureuse de ma chienne. Je suis amoureuse de mon jardin. Je suis amoureuse de mes amis. Je touche à ce que j’ai à offrir. J’y touche très fort. C’est si vif à l’intérieur de moi. Comme une blessure. Mais aussi comme un désir. Douleur et désir. Plaisir aussi. Jouissance. La chair tendre de l’écrit. Le corps abandonné à travers les lignes. Lorsqu’on me dit : «Je te sens dans ce que tu écris.» Je sais que j’ai réussi à donner.

C’est mon corps que je dépose dans les phrases. Mon souffle et ma vie. Pas seulement ma pensée. Mon être au monde. Alors je sais que je ne mourrai pas tout à fait. Quelque part dans mes textes, mes poumons continuent de respirer. Mon cœur de battre. Mes doigts s’agiteront. Mon sexe jouira. Écrire pour donner une continuité au corps.



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