Magazine

La cantatrice chauve - Eugène Ionesco

Publié le 10 mars 2011 par Naira
La cantatrice chauve - Eugène  Ionesco

Where is Brian? Brian is in the kitchen.Le point de départ de l'écriture de cette pièce est pour le moins intéressant. Ionesco, Eugène de son prénom, est un auteur français du 20e siècle (j'espère tout de même que je ne vous apprend rien jusqu'ici) qui, un beau jour, décida d'apprendre l'anglais (car il avait déjà compris que le français allait mourir seul dans le coin crasseux destiné aux rebuts du top five des langues les plus parlées au monde). Face à l’artificialité de la méthode Assimil aux phrases plates et non naturelles, il eut l’idée, pour le moins brillante, d’écrire une pièce aux dialogues incohérents nappés d’une couche d’absurdité qui, somme toute, se révèle être la caractéristique première de son œuvre.


Nous retrouvons donc dans cette pièce à l’intrigue inexistante deux couples, les Smith et les Martin, s’échangeant, durant les onze scènes d’un acte quelque peu esseulé, tantôt des banalités tantôt quelques « kamouloxeries » (car, oui Ionesco était un précurseur, c’est un fait !). Ces parfaits prototypes du ménage anglais et leur invités (au nom curieusement très français sans l’être pour autant), voient leur conversation ponctuée par quelques apparitions tout aussi absconses, Ionesco évitant ainsi l’ennui potentiel d’un dialogue sans queue ni tête en le pimentant d’allées venues, de mystères inexpliqués, de considérations philosophiques à la vacuité spectaculaire et d’une foule d’inconnus sans intérêt évoqués à tour de bras.

Soit, la tête nous tourne face à tant d’informations superficielles autant que superflues et ne nous leurrons pas, en bon cartésien que nous sommes, nous espérons d’une manière ou d’une autre arriver à un dénouement à la logique plus ou moins élaborée… Mais que nenni ! Ionesco, génie incontesté, achève sa pièce en beauté nous exposant dans toute sa splendeur l
a sempiternelle viciosité de ces loghorrées insignifiantes, factices et insensées.


Again and again… Eugène, merci !

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog