Je n'étais pas au courant de ce qui s'est passé ce matin à casa, sans doutes, parce que j'avais décidé de me consacrer à ma famille, ce dimanche, et finir quelques travaux en attente chez moi. Mais quand je me suis connecté, en fin de journée, je n'ai pas cru mes yeux, car ce que j'ai lu était absolument hilarant et digne d'un maroc que je croyais révolu. Je suis déçu et éhonté d'avoir cru que quelque chose avait changé dans ce pays, à tel point que j'ai défendu toutes les positions que j'avais prises avec mes dents et mes griffes. Je crois que j'ai eu tort alors! Le Maroc n'a pas changé et quelque chose devra être faite pour que cela s'arrête! Qu'est ce qui se passe dans la tête des policiers? Quelle est la logique qui conduit leurs actes et pourquoi personne n'assume la lourde responsabilité de tout l'écart qui se constate entre ce que dit le Roi et ce que fait le makhzen? Est ce qu'on s'est fait avoir? Et ce que je me suis fait avoir? Dans la suite de cet article, je publie l'email de mon ami Salahedine Lamaizi, journalise à lobservateur.ma qui a été témoin et victime de la barbarie policière ce matin à casablanca.
Bonjour chers ami-e-s,
je voudrais partager avec vous une petite expérience de pratique du journalisme dans mon pays, vécue ce matin.Suite à la répression du sit-in du 20 fev de ce matin à Casa, plusieurs journalistes ont été arrêtés et on leur a confisqué leurs matériels. C'était mon cas. au moment de mon arrestation je prenais des photos de blessés graves transportés par ambulance.
J'ai eu beau expliquer à la police que j'étais journaliste, mais ils ont voulu rien de savoir. Un deux m'a confisqué l'appareil photo du boulot et mon téléphone.
On m'a embarqué dans une estafette, menotté, frappé, insulté (des mots doux comme: "on va te montrer c'est quoi être journaliste ya le fils de p…., la liberté de la presse et la loi tu peux te la mettre au …, vous vous acharnez contre la police ya les chiens de la presse, nous on protège le pays de vous; les journalistes)
Par la suite, on a été transféré vers la wilaya de police. après deux heures de détention, j'étais libéré, un peu plus tôt que le autres personnes. le chef de la PJ commença à se montrer plus respectueux quand il a su que j'étais journaliste.
Avec une grande difficulté j'ai pu récupéré l'appareil photo, car l'équipe de l'estafette n'a pas déclaré le matériel confisqué et a préféré le garder pour elle.
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D'autre part l'intervention de ce matin était atroce et le traitement réservé aux 62 personnes arrêtées est dégradant:
- Un enfant de 12 ans qui passait devant la place de med V s'est fait arrêté.
- une femme de 58 ans a pris plusieurs coups dans le reins dans une estafette
- quatre cas souffrants de fracture (cuisse, épaule, nez…) n'ont pas été hospitalisé. la police a refusé de ramener une ambiance.En somme c'était Hchouma.
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Salaheddine LEMAIZI
Journaliste
L'Observateur du Maroc
06 69 50 35 60
www.lobservateur.ma
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