Aujourd'hui quelqu'un m'a dit de me méfier des gens.
Non, personne n'est innoncent... qu'il fallait que je cesse de croire aux contes de fées.
Il faut grandir, les années sont déjà là, posées devant moi tel un paquet énorme.
Si seulement j'en étais capable! Ne pas avoir confiance en l'autre dès qu'il vous sourit ou vous glisse un mot gentil.
Je ne sais pas faire autrement que de croire!!
Beaucoup de claques, de coups reçus en retour, des déceptions mais non, je continue! Inlassablement je tend ma joue, rose, rebondie^. je suis là, les bras pointés, les petits poings levés, prête à me battre... Et la seconde d'après, je cajole l'épaule de mon bourrot....
Mystère et boule de gomme, comment peut-on être aussi conne?
Et le pire.... c'est que je ne regrette pas. Bien sûr on souffre plus puisque l'on se méfie moins... mais peut-on aller contre sa nature?
Jour après jour je fais tout pour paraître, pour aller vers celle qui ferait de moi cet être délicat mais froid, sensible en surface mais inquiet de l'intérieur.
Suis-je trop légère, bête ou immature?
Non, je crois être moi, et je l'assume tant que je peux.
Juste... parfois je me rends compte qu'assumer ce que nous sommes n'est pas ce qu'il y a de plus évident.
Mentir, tricher c'est parfois plus aisé.
Je devais aimer le théâtr à cause de cela, écrire et construire des personnages pour aider à me changer.
Au final je reviens toujours à ce visage dans la glace.
Grave, triste, des étoiles dans les regards et des yeux brillants.
Les épaules en avant, la mèche toujours mal placée, une gamine dans un mini corps de femme.
Une enfant qui aime croire aux contes de fées, et qui sait malgré elle, qu'elle se trompe souvent... Mais qui recommencera encore. Parce que si elle cesse cela alors dans le miroir... quel reflet s'affichera?
Celui d'une autre semblable mais pas elle. Pas moi.
J'aime ce que nous sommes, fourmis de la vie on se balade en prenant parfois de grands airs, des idées plein la tête! Des larmes, des sourires, des traisons, de l'amertume. J'aime l'humain. Nous sommes touchants, surtout lorsque nous baissons notre garde.
Alors la prochaine fois que l'on vous dira: méfie toi de l'autre... N'oubliez pas que souvent l'autre... c'est nous.