J'ai abordé plusieurs projets récents à l'aide du dessin au tampon parce que cela me semblait lié à la demande et au contexte (roman, évocation du langage, importance d'un mot) et aussi parce que visuellement ça sort un peu des habitudes. Je ne tiens pas trop à me spécialiser là-dedans mais ça amène quelque chose d'à la fois dépouillé et de fort, un entre deux entre texte et image, une approche presque pointilliste de la forme, floue, imparfaite, inachevée, mutante. La technique n'est pas aisée mais donne lieu parfois à de belles surprises.
Là, il s'agit d'une illustration pour un "Mook" des éditions autrement : la revue The new waver (rédigée en anglais, sur la france d'aujourd'hui) parue en février 2011. Et il était question d'évoquer l'acquisition du langage chez les touts petits. J'ai joué sur un passage de l'illisible au lisible, d'une matière abstraite pour un bébé, qui peu à peu devient concrète. Parler, la première odyssée.