Quand l’opération est inévitable

Toutes mes pensées vont aujourd’hui enfin demain jeudi 30 mars vers Thibault.

Aujourd’hui il se fait opérer, on lui enlève un rein.

Tout a commencé dans le ventre de sa maman, on avait déjà repéré lors d’une écho un dysfonctionnement. Durant toute sa première année de vie ses parents guettaient le moindre signe de fièvre potentiellement annonciateur d’une infection urinaire…

L’opération était dans l’air depuis longtemps mais ils ne savaient pas quel en serait le but exactement..

Et puis le diagnostic: il faut l’enlever…

Je pense très fort à mon amie qui va passer de longues heures d’angoisse, d’attente derrière une porte…

Quand on fait un enfant on imagine.

On pense lui donner tout ce qu’il faut où il faut.

Qu’il sera parfait, qu’il aura entre ses mains toutes les cartes pour vivre le mieux sa vie.

Quand un évènement vient  perturber l’ordre normal des choses, tout se noircit..

Comment ne pas se poser de questions, comment ne pas se sentir coupable d »avoir raté quelque chose.. Mais quoi?

Rien.

C’est comme ca et se battre contre le « c’est comme ca » c’est dur.. Personne après qui en avoir, personne à attaquer pour déporter sa colère contre cette injustice.

Alors bien sûr dans ce cas précis vous pouvez me dire que nous avons deux reins et que l’on peut parfaitement vivre avec un seul.. oui mais voilà il n’en reste plus qu’un justement…

J’espère que cette opération sera la fin d’une longue attente et qu’ils pourront enfin profiter les uns des autres et se reconstruire.

Heureusement qu’un petit bonhomme de 14 mois a une force de vie et je sais qu’il va aider ses parents..

Mais la journée risque d’être bien longue demain et les heures qui la précèdent interminables et embrumées…

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