Quelques morceaux de chair ont volé en éclats
Le sang luisait encore au feu du réverbère
Et la tête brisée par les crocs de Cerbère
Oscillait lentement sur un tas de gravas.
Il n'y avait plus rien que tous ces reliquats
Ces restes éclatés d'une vie éphémère
Qui bientôt deviendraient le repas délétère
Des chiens et des vautours et des rats aux abois.
Le carnage superbe avait le charme étrange
Des oeuvres absolues dont le pouvoir dérange
En ce qu'il semble un blâme aux médiocres esprits.
Dans la nuit retentit de la funeste rue
Le long rire assassin et tout plein de mépris
De Gustave Borjay qui toujours vous salue.
Généreux comme jamais.